Guerres et montres: revue de la Timor Heritage Field ATP
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Guerres et montres: revue de la Timor Heritage Field ATP
Bonjour à tous !
Aujourd’hui, je vous propose de faire une petite incursion dans le monde des montres militaires britanniques, plus particulièrement celles de la seconde guerre mondiale.
(sources principales de l'article ici et là)
Des guerres et des montres
Sur le plan horloger, la première guerre mondiale a démontré l’importance de l’usage des montres, à tous les niveaux de la hiérarchie. En effet, une guerre moderne nécessite une parfaite coordination des troupes et les soldats envoyés sur le front doivent désormais pouvoir à tout moment consulter l’heure. Force est de constater que les montres de poche ne sont plus adaptées: il n’est pas aisé de chercher une montre dans sa poche quand on rampe dans une tranchée ou que l’on part à l'assaut avec son fusil.
A l'époque, les montres de poche ont parfois été adaptées en montres bracelet, par exemple par la soudure d’anses sur les boîtiers ou l’usage de coques de cuir, de manière à permettre aux soldats d’avoir l’heure en gardant leurs mains libres et surtout de manière quasi instantanée. Sur le champ de bataille, quelques instants d'inattention peuvent signifier la mort: c'est donc une question de survie.
(source images: 1 et 2)
Au sortir de la guerre, les armées ont bien compris que l’avenir appartient aux montres bracelets, de préférence aptes à résister aux dures conditions de combat.
Autrefois réservées à l’usage des dames, la montre bracelet allait devenir peu à peu un symbole de virilité guerrière (ou sportive en temps de paix), mais vers le milieu des années 30, les montres-bracelets civiles ne sont pas vraiment adaptées à la guerre.
Soucieux de fournir ses troupes en montres suffisamment fiables et résistantes, le British War Office instaure l’Army Trade Pattern (ATP), un premier cahier des charges définissant ce qui allait être les premières montres bracelet spécifiquement destinées aux forces armées britanniques.
- boitier de 30 à 34 mm
- cadran blanc ou argenté
- chiffres noirs
- indication des secondes
- barres de bracelet fixes
- mouvement de 15 rubis minimum
- indexes et aiguilles lumineux
Dix-sept sociétés horlogères suisses acceptèrent le marché parmi lesquelles Buren, Enicar, Lemania, Timor ou encore Unitas. Les premiers exemplaires furent livrés en 1939, à la veille du déclenchement de la seconde guerre mondiale et la production dura jusqu’en 1957.
(source image: 3)
Pendant la seconde guerre mondiale, une nouvelle norme plus stricte, la Waterproof Wristlet Watch (ou WWW), établira de nouvelles exigences comme un plus grand diamètre, une meilleure étanchéité, un mouvement régulé, un boitier en acier ou un cadran noir pour améliorer le contraste.
Les premiers exemplaires n’arriveront qu’en 1945, et si ces montres ne s'illustreront pas durant la seconde guerre mondiale, elles brilleront lors des nombreux conflits qui se dérouleront durant les décennies suivantes jusqu’au début des années 90.
Douze maisons horlogères suisses (les fameuses “Dirty Dozen”) répondront à l’appel, parmi lesquelles on retrouvera de nouveau la société Timor.
(source image: 4)
Il est à noter que bien qu’étant apparues trop tard pour participer à la seconde guerre mondiale, ce sont pourtant les Dirty Dozen (WWW) qui sont passés à la postérité chez les adeptes de montres militaires, probablement parce que leurs boitiers en acier ont mieux traversé le temps et que leurs diamètre d’environ 36 mm reste encore facilement portable à notre époque.
Les ATP, plus petites et fabriquées dans des matériaux moins durables, sont également moins connues et parfois prises pour des WWW non officielles avec leurs cadrans clairs.
On peut également s’interroger sur le fait que la Suisse, pays neutre durant la guerre, a malgré tout fourni en montres l’armée britannique tout le long de la guerre. En réalité, certaines des manufactures concernées fournissaient également des montres au IIIème reich, le plus souvent des variantes de l’ATP avec un cadran noir. Une conception un peu particulière du concept de neutralité qui, aujourd'hui, ajoute un peu plus de confusion entre les WWW et les ATP.
(source image: 5)
De multiples normes, plus ou moins connues, se sont succédées au fil des décennies, parfois même pour des corps d’armée spécifiques.
Par exemple la W10 à la fin des années 60.
(source image: 6)
Dans les années 80, l’armée britannique passa finalement le cap des montres à quartz, amorçant la fin progressive des montres mécaniques dans le domaine militaire, notamment avec les nombreux modèles réalisés par la Cabot Watch Company.
(source image: 7)
La société TIMOR
Née dans le Jura Suisse en 1923, à La Chaux-de-Fonds, Timor se targue de réaliser des montres durables et fiables, dont chaque exemplaire est testé à la sortie de l’usine (en tout cas, c’est ce qu’indique leur publicité)
Si la société fabrique beaucoup de montres de poche, elle sera aussi l’une des premières à proposer une montre pour les non-voyants avec un cadran en braille.
Dans les années 30, Timor répond donc à l’appel du ministère de la guerre britannique en proposant une montre répondant aux critères de l’ATP, conçue spécifiquement là où certaines marques se sont contentées d’adapter des modèles civils existants.
Dans les années 40, l’entreprise renouvelle l’opération avec la WWW .
Timor est ainsi l’une des rares marques à avoir produit des montres des deux standards.
Comme tant d’autres, la marque finit par être emportée par la crise du quartz, dans les années 70.
Elle refait surface au début des années 2000, commercialisant des montres de poche au style rétro essentiellement en Asie (on trouve encore beaucoup de ces modèles au Japon).
En 2015, la société repart de zéro en arrêtant la commercialisation des montres de poche et en se recentrant sur leurs modèles militaires iconiques.
Deux références seulement sont produites, l’Heritage Field WWW et l’Heritage Field ATP.
Si le siège de la société est désormais basé à Newcastle, en Angleterre, celle que l’on peut maintenant qualifier de micro-marque (car on est en présence de tirages très réduits) fabrique ses deux modèles en Suisse, comme leurs illustres ancêtres.
La Timor Héritage Field ATP
Le boîtier
Tout en acier brossé (la WWW a le même boîtier en finition sablée), la nouvelle ATP voit ses dimensions heureusement augmentées par rapport au modèle original tout en conservant une taille réduite et un style vintage.
Bien qu’inspirées du passé, ses lignes tout comme sa finition donnent une certaine modernité à l’ensemble à laquelle contribue également le beau verre saphir plat qui recouvre l’ensemble.
On est donc en présence d’un design parfaitement équilibré entre passé et présent.
Le diamètre est de 36,5 mm pour une distance de cornes à cornes de 45,5 mm et une épaisseur de 11 mm.
La relativement grande ouverture du cadran ne la fait pas paraître ridicule pour autant. A titre de comparaison, ma Squale 50 atmos, avec ses 42 mm de diamètre à la même ouverture de cadran.
L'étanchéité est de seulement 5 BAR. C’est loin d’être fou, mais c’est supérieur à certains modèles concurrents, même plus chers (on est à 3 BAR chez Longines) et largement mieux qu’à l’époque.
Le cadran
Reprenant trait pour trait le design de la Timor des années 30, le cadran coquille d'œuf est marqué de belles touches de Superluminova beige parfaitement en harmonie. Je ne suis pas un grand fan du lume faussement vieilli, mais je ne vois pas quelle couleur aurait été plus adéquate ici. S’agissant d’index peints, on ne peut hélas pas espérer une brillance tout au long de la nuit.
Les aiguilles noires sont également bien remplies en lume, elles seront visibles un peu plus longtemps dans l’obscurité.
Toutes les inscriptions sont également noires et les grands chiffres des heures apportent une lisibilité exemplaire. C’est d’autant plus vrai que la peinture utilisée produit un relief particulièrement réussi.
La lisibilité est encore améliorée par le verre saphir plat.
Enfin, la petite seconde placée à 6h est dans un sous-cadran légèrement en creux et très finement guilloché.
La finition est donc particulièrement soignée, mais comme toute bonne montre militaire, le design reste au service de la fonction.
Le bracelet
L’entre-cornes de la montre est de 18mm et le bracelet monté d’origine est dans un beau cuir fauve, bien souple, qui ne pourra que prendre une belle patine au fil du temps. Il est muni de pompes rapides.
La boucle est gravée au nom de la marque, côté intérieur, préservant la simplicité toute militaire du bracelet.
Je prévois tout de même de lui adjoindre un beau Bonklip qui sera en parfaite adéquation avec le modèle ATP.
Le mécanisme
Lors de la commande, il est possible de choisir entre deux mécanismes Sellita. Un automatique (SW260) ou un manuel (SW216) pour lequel j’ai opté. Les deux calibres sont donc munis d’une petite seconde pour parfaire le design de cette belle montre.
Bien que la date est une complication intégrée à ces séries de mécanismes, la fonction a été supprimée et il n’y a aucune date fantôme. Aucun clic du mécanisme à minuit ni aucun cran de réglage de date à la couronne: encore un exemple du souci des détails qui a animé les concepteurs de cette montre.
Le mécanisme est muni d'un stop-seconde, idéal pour synchroniser sa montre avant le départ en mission.
Le remontage est d’une fluidité et d'une douceur exemplaire, le tout commandé par une couronne d'aspect robuste et de grande taille.
Le dos
Le dos du boîtier, vissé et légèrement bombé, est simplement mais qualitativement gravé dans le plus pur style militaire.
Il est également numéroté: je ne sais pas ce qu’il en est pour leur modèle WWW, mais le tirage de l’ATP semble particulièrement réduit. Si j'ai bien compris, seulement 50 pièces de chaque variante de mécanisme est produite chaque année.
Packaging
La montre est livrée dans un coffret simple mais luxueux avec une jolie pièce de métal à l'effigie de la marque. Même si le tout finira dans un placard, cela reste très valorisant et du niveau de la montre elle-même.
Conclusion
Parfait équilibre entre design du passé et finition contemporaine, la Timor Heritage Field ATP est une montre de style militaire particulièrement réussie et présentant une finition et des détails irréprochables, la légitimité historique en plus.
Si l’ATP est une version sans doute moins recherchée que la WWW, elle reste cependant LA montre britannique de la seconde guerre mondiale.
Le prix demandé, ni le moins cher, ni le plus cher quand on compare avec d’autres alternatives, n’est pas aberrant quand on a la montre en mains. On regrettera seulement que l’installation de la marque au Royaume-Uni implique d’y ajouter des frais de douane et 20% de TVA.
Les plus
- le design
- la finition
- le mécanisme
Les moins
- le prix, toutes taxes comprises
Merci de m'avoir lu
Place aux photos !
Aujourd’hui, je vous propose de faire une petite incursion dans le monde des montres militaires britanniques, plus particulièrement celles de la seconde guerre mondiale.
(sources principales de l'article ici et là)
Des guerres et des montres
Sur le plan horloger, la première guerre mondiale a démontré l’importance de l’usage des montres, à tous les niveaux de la hiérarchie. En effet, une guerre moderne nécessite une parfaite coordination des troupes et les soldats envoyés sur le front doivent désormais pouvoir à tout moment consulter l’heure. Force est de constater que les montres de poche ne sont plus adaptées: il n’est pas aisé de chercher une montre dans sa poche quand on rampe dans une tranchée ou que l’on part à l'assaut avec son fusil.
A l'époque, les montres de poche ont parfois été adaptées en montres bracelet, par exemple par la soudure d’anses sur les boîtiers ou l’usage de coques de cuir, de manière à permettre aux soldats d’avoir l’heure en gardant leurs mains libres et surtout de manière quasi instantanée. Sur le champ de bataille, quelques instants d'inattention peuvent signifier la mort: c'est donc une question de survie.
(source images: 1 et 2)
Au sortir de la guerre, les armées ont bien compris que l’avenir appartient aux montres bracelets, de préférence aptes à résister aux dures conditions de combat.
Autrefois réservées à l’usage des dames, la montre bracelet allait devenir peu à peu un symbole de virilité guerrière (ou sportive en temps de paix), mais vers le milieu des années 30, les montres-bracelets civiles ne sont pas vraiment adaptées à la guerre.
Soucieux de fournir ses troupes en montres suffisamment fiables et résistantes, le British War Office instaure l’Army Trade Pattern (ATP), un premier cahier des charges définissant ce qui allait être les premières montres bracelet spécifiquement destinées aux forces armées britanniques.
- boitier de 30 à 34 mm
- cadran blanc ou argenté
- chiffres noirs
- indication des secondes
- barres de bracelet fixes
- mouvement de 15 rubis minimum
- indexes et aiguilles lumineux
Dix-sept sociétés horlogères suisses acceptèrent le marché parmi lesquelles Buren, Enicar, Lemania, Timor ou encore Unitas. Les premiers exemplaires furent livrés en 1939, à la veille du déclenchement de la seconde guerre mondiale et la production dura jusqu’en 1957.
(source image: 3)
Pendant la seconde guerre mondiale, une nouvelle norme plus stricte, la Waterproof Wristlet Watch (ou WWW), établira de nouvelles exigences comme un plus grand diamètre, une meilleure étanchéité, un mouvement régulé, un boitier en acier ou un cadran noir pour améliorer le contraste.
Les premiers exemplaires n’arriveront qu’en 1945, et si ces montres ne s'illustreront pas durant la seconde guerre mondiale, elles brilleront lors des nombreux conflits qui se dérouleront durant les décennies suivantes jusqu’au début des années 90.
Douze maisons horlogères suisses (les fameuses “Dirty Dozen”) répondront à l’appel, parmi lesquelles on retrouvera de nouveau la société Timor.
(source image: 4)
Il est à noter que bien qu’étant apparues trop tard pour participer à la seconde guerre mondiale, ce sont pourtant les Dirty Dozen (WWW) qui sont passés à la postérité chez les adeptes de montres militaires, probablement parce que leurs boitiers en acier ont mieux traversé le temps et que leurs diamètre d’environ 36 mm reste encore facilement portable à notre époque.
Les ATP, plus petites et fabriquées dans des matériaux moins durables, sont également moins connues et parfois prises pour des WWW non officielles avec leurs cadrans clairs.
On peut également s’interroger sur le fait que la Suisse, pays neutre durant la guerre, a malgré tout fourni en montres l’armée britannique tout le long de la guerre. En réalité, certaines des manufactures concernées fournissaient également des montres au IIIème reich, le plus souvent des variantes de l’ATP avec un cadran noir. Une conception un peu particulière du concept de neutralité qui, aujourd'hui, ajoute un peu plus de confusion entre les WWW et les ATP.
(source image: 5)
De multiples normes, plus ou moins connues, se sont succédées au fil des décennies, parfois même pour des corps d’armée spécifiques.
Par exemple la W10 à la fin des années 60.
(source image: 6)
Dans les années 80, l’armée britannique passa finalement le cap des montres à quartz, amorçant la fin progressive des montres mécaniques dans le domaine militaire, notamment avec les nombreux modèles réalisés par la Cabot Watch Company.
(source image: 7)
La société TIMOR
Née dans le Jura Suisse en 1923, à La Chaux-de-Fonds, Timor se targue de réaliser des montres durables et fiables, dont chaque exemplaire est testé à la sortie de l’usine (en tout cas, c’est ce qu’indique leur publicité)
Si la société fabrique beaucoup de montres de poche, elle sera aussi l’une des premières à proposer une montre pour les non-voyants avec un cadran en braille.
Dans les années 30, Timor répond donc à l’appel du ministère de la guerre britannique en proposant une montre répondant aux critères de l’ATP, conçue spécifiquement là où certaines marques se sont contentées d’adapter des modèles civils existants.
Dans les années 40, l’entreprise renouvelle l’opération avec la WWW .
Timor est ainsi l’une des rares marques à avoir produit des montres des deux standards.
Comme tant d’autres, la marque finit par être emportée par la crise du quartz, dans les années 70.
Elle refait surface au début des années 2000, commercialisant des montres de poche au style rétro essentiellement en Asie (on trouve encore beaucoup de ces modèles au Japon).
En 2015, la société repart de zéro en arrêtant la commercialisation des montres de poche et en se recentrant sur leurs modèles militaires iconiques.
Deux références seulement sont produites, l’Heritage Field WWW et l’Heritage Field ATP.
Si le siège de la société est désormais basé à Newcastle, en Angleterre, celle que l’on peut maintenant qualifier de micro-marque (car on est en présence de tirages très réduits) fabrique ses deux modèles en Suisse, comme leurs illustres ancêtres.
La Timor Héritage Field ATP
Le boîtier
Tout en acier brossé (la WWW a le même boîtier en finition sablée), la nouvelle ATP voit ses dimensions heureusement augmentées par rapport au modèle original tout en conservant une taille réduite et un style vintage.
Bien qu’inspirées du passé, ses lignes tout comme sa finition donnent une certaine modernité à l’ensemble à laquelle contribue également le beau verre saphir plat qui recouvre l’ensemble.
On est donc en présence d’un design parfaitement équilibré entre passé et présent.
Le diamètre est de 36,5 mm pour une distance de cornes à cornes de 45,5 mm et une épaisseur de 11 mm.
La relativement grande ouverture du cadran ne la fait pas paraître ridicule pour autant. A titre de comparaison, ma Squale 50 atmos, avec ses 42 mm de diamètre à la même ouverture de cadran.
L'étanchéité est de seulement 5 BAR. C’est loin d’être fou, mais c’est supérieur à certains modèles concurrents, même plus chers (on est à 3 BAR chez Longines) et largement mieux qu’à l’époque.
Le cadran
Reprenant trait pour trait le design de la Timor des années 30, le cadran coquille d'œuf est marqué de belles touches de Superluminova beige parfaitement en harmonie. Je ne suis pas un grand fan du lume faussement vieilli, mais je ne vois pas quelle couleur aurait été plus adéquate ici. S’agissant d’index peints, on ne peut hélas pas espérer une brillance tout au long de la nuit.
Les aiguilles noires sont également bien remplies en lume, elles seront visibles un peu plus longtemps dans l’obscurité.
Toutes les inscriptions sont également noires et les grands chiffres des heures apportent une lisibilité exemplaire. C’est d’autant plus vrai que la peinture utilisée produit un relief particulièrement réussi.
La lisibilité est encore améliorée par le verre saphir plat.
Enfin, la petite seconde placée à 6h est dans un sous-cadran légèrement en creux et très finement guilloché.
La finition est donc particulièrement soignée, mais comme toute bonne montre militaire, le design reste au service de la fonction.
Le bracelet
L’entre-cornes de la montre est de 18mm et le bracelet monté d’origine est dans un beau cuir fauve, bien souple, qui ne pourra que prendre une belle patine au fil du temps. Il est muni de pompes rapides.
La boucle est gravée au nom de la marque, côté intérieur, préservant la simplicité toute militaire du bracelet.
Je prévois tout de même de lui adjoindre un beau Bonklip qui sera en parfaite adéquation avec le modèle ATP.
Le mécanisme
Lors de la commande, il est possible de choisir entre deux mécanismes Sellita. Un automatique (SW260) ou un manuel (SW216) pour lequel j’ai opté. Les deux calibres sont donc munis d’une petite seconde pour parfaire le design de cette belle montre.
Bien que la date est une complication intégrée à ces séries de mécanismes, la fonction a été supprimée et il n’y a aucune date fantôme. Aucun clic du mécanisme à minuit ni aucun cran de réglage de date à la couronne: encore un exemple du souci des détails qui a animé les concepteurs de cette montre.
Le mécanisme est muni d'un stop-seconde, idéal pour synchroniser sa montre avant le départ en mission.
Le remontage est d’une fluidité et d'une douceur exemplaire, le tout commandé par une couronne d'aspect robuste et de grande taille.
Le dos
Le dos du boîtier, vissé et légèrement bombé, est simplement mais qualitativement gravé dans le plus pur style militaire.
Il est également numéroté: je ne sais pas ce qu’il en est pour leur modèle WWW, mais le tirage de l’ATP semble particulièrement réduit. Si j'ai bien compris, seulement 50 pièces de chaque variante de mécanisme est produite chaque année.
Packaging
La montre est livrée dans un coffret simple mais luxueux avec une jolie pièce de métal à l'effigie de la marque. Même si le tout finira dans un placard, cela reste très valorisant et du niveau de la montre elle-même.
Conclusion
Parfait équilibre entre design du passé et finition contemporaine, la Timor Heritage Field ATP est une montre de style militaire particulièrement réussie et présentant une finition et des détails irréprochables, la légitimité historique en plus.
Si l’ATP est une version sans doute moins recherchée que la WWW, elle reste cependant LA montre britannique de la seconde guerre mondiale.
Le prix demandé, ni le moins cher, ni le plus cher quand on compare avec d’autres alternatives, n’est pas aberrant quand on a la montre en mains. On regrettera seulement que l’installation de la marque au Royaume-Uni implique d’y ajouter des frais de douane et 20% de TVA.
Les plus
- le design
- la finition
- le mécanisme
Les moins
- le prix, toutes taxes comprises
Merci de m'avoir lu
Place aux photos !
LeDocteur- Pilier du Forum
- Messages : 3844
Date d'inscription : 07/08/2014
Age : 50
Volgo, Pascal54, Svoboda, YanKristian, esox, Petropavlovsk., marouse et aiment ce message
Re: Guerres et montres: revue de la Timor Heritage Field ATP
Mais quelle revue ! Oh comme ça m'avait manqué ! merci docteur
YanKristian- Administrateurs
- Messages : 1605
Date d'inscription : 06/08/2017
LeDocteur et Pierre L aiment ce message
LoLo- Kamarade
- Messages : 60
Date d'inscription : 14/09/2022
Localisation : Au Sud
LeDocteur et Pierre L aiment ce message
Re: Guerres et montres: revue de la Timor Heritage Field ATP
Merci pour les compliments
Content que mon petit historique vous ait plu
Content que mon petit historique vous ait plu
LeDocteur- Pilier du Forum
- Messages : 3844
Date d'inscription : 07/08/2014
Age : 50
Re: Guerres et montres: revue de la Timor Heritage Field ATP
C'est ce qui rend la montre plus intéressante. Car en toute honnêteté, sans ça, je n'aurais sans doute pas trop "accroché" à cette montre.LeDocteur a écrit:Content que mon petit historique vous ait plu
Volgo- Administrateurs
- Messages : 13048
Date d'inscription : 14/09/2010
Localisation : IdF
Re: Guerres et montres: revue de la Timor Heritage Field ATP
Oui, c'est comme avec les montres russes: l'histoire derrière la montre est particulièrement importante.
Et c'est un point intéressant que tu soulèves: au-delà de son esthétique, qu'est-ce qui fait que l'on va choisir une montre plutôt qu'une autre ?
1- Ses caractéristiques techniques ?
2- L'image qu'elle donne de nous ?
3- L'image qu'on a de la montre (histoire, souvenirs...) ?
Presque autant que les montres de plongée, le marché est saturé de montres de style plus ou moins militaire.
Au fil des années, j'ai tenté ma chance avec une Laco type B, une Undone type Weems, une Citizen Ray Mears, très brièvement une Glycine Airman...
Cette fois, la lutte était serrée avec de très nombreuses montres et à la fin, la Timor était encore en courrence avec la Smiths W10 et la Praesidus A11 type 44 (2 montres que je vous conseille particulièrement de découvrir).
J'ai été attiré par l'histoire de ces 3 montres, toutes 3 sont loin des marques mainstream...
C'est le design général (dont la couleur du cadran) et le mécanisme qui ont tranché.
Après, mon téléphone portable donne l'heure aussi
Et c'est un point intéressant que tu soulèves: au-delà de son esthétique, qu'est-ce qui fait que l'on va choisir une montre plutôt qu'une autre ?
1- Ses caractéristiques techniques ?
2- L'image qu'elle donne de nous ?
3- L'image qu'on a de la montre (histoire, souvenirs...) ?
Presque autant que les montres de plongée, le marché est saturé de montres de style plus ou moins militaire.
Au fil des années, j'ai tenté ma chance avec une Laco type B, une Undone type Weems, une Citizen Ray Mears, très brièvement une Glycine Airman...
Cette fois, la lutte était serrée avec de très nombreuses montres et à la fin, la Timor était encore en courrence avec la Smiths W10 et la Praesidus A11 type 44 (2 montres que je vous conseille particulièrement de découvrir).
J'ai été attiré par l'histoire de ces 3 montres, toutes 3 sont loin des marques mainstream...
C'est le design général (dont la couleur du cadran) et le mécanisme qui ont tranché.
Après, mon téléphone portable donne l'heure aussi
LeDocteur- Pilier du Forum
- Messages : 3844
Date d'inscription : 07/08/2014
Age : 50
Volgo, YanKristian et Pierre L aiment ce message
Re: Guerres et montres: revue de la Timor Heritage Field ATP
Je regardais les cornes quelques peu "aiguisées", cela donne quoi au poignet ?
YanKristian- Administrateurs
- Messages : 1605
Date d'inscription : 06/08/2017
Fokker III- Commissaire politique
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Date d'inscription : 05/11/2016
Age : 61
Localisation : World wide !
LeDocteur, YanKristian et marouse aiment ce message
Re: Guerres et montres: revue de la Timor Heritage Field ATP
YanKristian a écrit:Je regardais les cornes quelques peu "aiguisées", cela donne quoi au poignet ?
Oui, je me suis rendu compte ce matin que je n'avais fait aucune photo de la montre au poignet
J'en posterai bientôt mais je peux déjà dire que le confort est excellent, qu'on porte la montre serrée ou non.
LeDocteur- Pilier du Forum
- Messages : 3844
Date d'inscription : 07/08/2014
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YanKristian aime ce message
LeDocteur- Pilier du Forum
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Volgo, YanKristian, marouse et Pierre L aiment ce message
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