La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
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YanKristian
Jarkov33
Volgo
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La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
Bonjour
Aujourd’hui, je vous propose une petite revue de la (en fait, les) SMITHS Caribbean 1000 que j’ai acquis il y a maintenant quelques mois.
Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’une Caribbean 1000 ?
Pour comprendre, il nous faut faire un petit voyage dans le passé, comme pour l’Eberhard Scafograf 300.
Nom de Zeus, Marty, nous devons retourner en Suisse, dans la seconde moitié des années 60 !
La Caribbean 1000
Les années 60…
C’était une époque où l’exploration et l’aventure faisaient encore rêver les gens.
Même si les yeux du monde commençaient à se tourner vers le ciel et les étoiles, la curiosité envers le monde sous-marin était à son apogée, en grande partie grâce aux images rapportées par notre J-Y Cousteau national.
La plupart des grandes marques (souvent avec l’aide de fabricants tiers comme Huguenin frères ou Squale) faisaient la course pour repousser toujours plus loin les limites que pouvaient atteindre leurs montres de plongée.
On était passé en quelques années de 100 mètres à un extraordinaire 300 mètres d’étanchéité et on travaillait activement pour ajouter quelques dizaines de mètres de plus que la concurrence, rêvant en secret d’atteindre des profondeurs abyssales de 500 ou 600 mètres !
C’est à ce moment que la société Jenny allait renvoyer les ingénieurs concurrents à leur planche à dessin en sortant sa Caribbean 1000, une montre étanche, comme son nom l’indique, jusqu’à 1000 mètres.
La Caribbean 1000, c’est d’abord un concept technique reposant principalement sur le boîtier 702 “triple safe” caractérisé principalement par sa construction monobloc (donc un mécanisme entré par l’emplacement du verre de la montre), son système spécifique de maintien du verre, sa couronne à double filetage ou sa lunette brevetée indiquant les paliers de décompression (du moins pour certains modèles)
Jenny, bien sûr, a commercialisé son bébé, mais, comme il était répandu à l’époque, la société a surtout vendu des licences à de nombreux fabricants comme Philip Watch, Aquadive ou Ollech & Wajs (la liste étant loin d’être exhaustive) dont les versions, plus ou moins identiques à la version Jenny (c’est surtout la lunette qui a connu des variations), étaient ornées du “poisson Jenny” sur le dos du boîtier ou sur la couronne (exactement comme les Doxa actuelles).
Toutes ces marques proposèrent ainsi de nombreuses déclinaisons de couleurs que Doxa ne renierait pas.
Crédits: (inconnu), 19ger53, milwatch, Hodinkee Shop
La Caribbean 1000 semble avoir rencontré le succès (on l’a retrouvés à la TV au poignet des agents du CI5 et la légende raconte qu’elle était beaucoup portée par les soldats au Vietnam) avant de disparaître dans les années 70, peut être à cause du boîtier monobloc finalement compliqué pour les réparations et probablement devenu obsolète face aux nouvelles technologie émergentes.
Avec une montre étanche à 1000 mètres, 'les Professionnels' des services secrets font plus fort que James B.
Source : site O&W
La marque Smiths
Avant de parler de la nouvelle version de cette montre de légende, il me semble qu’il faut d’abord dire quelques mots sur la marque Smiths.
Fondée en 1851, la marque Smiths était une manufacture horlogère anglaise qui produisait essentiellement des instruments pour les automobiles ou les avions.
Durant la Seconde Guerre mondiale, c’est naturellement qu’elle fournit l’armée anglaise qui financera également le développement de montres bracelets à destination des soldats.
Par la suite, ce sont les civils qui profiteront de leur savoir faire made in England.
Un certain Sir Edmund Hillary en porta même une lors de l’expédition sur le mont Everest en 1953 (Rolex, sponsor de l’expédition, était aussi de la partie mais c’est une autre -longue- histoire que je ne développerai pas ici) ce qui ne fit qu'accroître la notoriété de la marque en Angleterre.
Finalement, comme tant d’autres marques, la société finit par sombrer lors de la crise du quartz et fut la dernière société horlogère anglaise à disparaître.
La marque a été ramenée à la vie il y a quelques années par la société Time Factors.
Son propriétaire est Eddie Plats : personnage très controversé qui a autant d’indéfectibles fans que de vifs détracteurs (mais je laisse ce débat à d’autres forums)
C’est lui qui, seul, est en charge des opérations, de la conception des modèles jusqu’à l’expédition des montres.
Particulièrement axée sur la reproduction de modèles anciens, la “nouvelle” marque Smiths propose aussi bien des modèles ressuscités de sa propre histoire que de l’histoire horlogère en général (comme la Mk11 ou cette Caribbean) ou bien encore de l’histoire horlogère d’autres marques (comme la Baby Willard)
Si je suis heureux que la marque propose des modèles disparus depuis des décennies, même s’ils n’ont jamais été commercialisés par Smiths à l’époque, je suis moins enthousiaste en ce qui concerne la reproduction de montres que les marques d’origines se sont déjà chargées de faire renaître...
Mais chacun n’aura pas le même degré de tolérance sur ce point et jugera selon ses propres critères (et ce n’est pas le sujet ici)
Quoi qu’il en soit, on ne peut nier que les modèles Smiths sont conçus avec un amour certain pour l’horlogerie et un grand respect pour les modèles dont ils s’inspirent
De fabrication asiatique, la réalisation est cependant de grande qualité et les mécanismes sont soit suisses, soit japonais.
Les nouvelles Smiths semblent être appréciées, suffisamment pour qu’Eddie Plats ait prévu quelques aménagement particuliers :
- la boutique en ligne n’est pas ouverte en permanence : la date et l’heure sont annoncés à l’avance, et la boutique ferme automatiquement après la vente d’environ 200 montres (il suffit parfois de seulement quelques minutes !) afin qu’il puisse gérer les expéditions rapidement.
Quand les colis sont partis, une nouvelle ouverture de la boutique est annoncée.
- l’achat est le plus souvent limité à 1 ou 2 pièces par modèle et la garantie de 24 mois limitée uniquement à l’acheteur initial pendant les 12 premiers mois.
Cela peut paraître inconfortable pour les acheteurs, mais il faut reconnaître que c’est particulièrement efficace contre les spéculateurs et on finit toujours par réussir à obtenir la montre de ses rêves (ce n’est peut-être pas parfait, mais qui n’a jamais rêvé de cela en essayant d’acheter une série spéciale chez Meranom ?)
La Smiths Caribbean 1000
Dans une belle trousse de voyage orange on trouve donc, la montre montée de son bracelet acier, un second bracelet (il me semble, en silicone) assorti à la couleur de la montre, une microfibre et les documents.
La première chose qui frappe c’est la fidélité du modèle à celui des années ‘60, même si, comme on va le voir, de petites différences techniques améliorent tout de même le modèle.
Le boîtier:
Ses dimensions sont, à quelques dixièmes de millimètres près, les mêmes que le modèle d’origine.
Il a un diamètre de 38 mm pour une dimension de cornes à cornes de seulement 45 mm.
Comme sur le modèle des sixties, la lunette a un diamètre légèrement supérieur (40 mm) afin de faciliter sa manipulation, même avec des gants.
Si, comme son ancêtre, la montre peut sembler épaisse avec ses 15.5 mm, il est à noter que c’est verre inclus (et il compte pour 3mm dans l’épaisseur)
Un très beau verre saphir traité antireflets sur la face interne, comme il se doit.
Source : Time Factors Watches
La montre a donc une belle présence au porté tout en restant adaptée à de petits poignets.
Ne croyez plus ces marques qui prétendent qu’une montre doit avoir la taille d’une pizza pour dépasser une étanchéité de 200 mètres !
Car oui, même si le boîtier n’est plus monobloc, le fond plein, vintage à souhait mais très (trop ?) simplement gravé, le système de filletage spécifique de la couronne et le verre de plus de 4mm contribuent à garantir une étanchéité à 1000m nous faisant regretter d’autant plus que Jenny ne se soit pas plus investi dans leur récente montre anniversaire (une “simple” 300m)
Les cornes très particulières à l'époque, en forme de triangle, avec une largeur de l’entre-cornes qui diminue en se rapprochant du boîtier (je ne sais pas quel était l’intérêt technique de la chose, mais ce n’était pas la meilleure idée pour changer de bracelet) ont maintenant une largeur constante de 20 mm (merci beaucoup) et désormais percées au niveau des pompes (c’est encore mieux)
Un entre-cornes très particulier pour le modèle vintage
Le tout est en acier entièrement poli, comme il était d’usage pour réduire la corrosion des aciers moins performants que ceux qui équipent nos montres de nos jours.
La lunette:
C’est la pièce maîtresse de la montre, tout simplement magnifique !
Bizarrement, elle reprend l’une des lunettes utilisées par O&W : je dis bizarrement car pour une montre de plongée, on a droit à une lunette indiquant… les heures !
Mais il faut dire que c’est la plus belle
Crédit: Stewmorley
Par où commencer ?
Les index sont en relief, avec les triangles en forme de pyramide à 3 faces, et des chiffres remplis de Superluminova.
Le fond est émaillé (ce qui donne la couleur de la lunette) et une résine transparente remplie la lunette jusqu’au bord.
On retrouve donc les mêmes techniques que sur le modèle d’origine et là, je tire mon chapeau à Smiths.
En effet, ces techniques ne sont quasiment plus utilisées maintenant (il n’y a que la Squale Matic qui me vient spontanément à l’esprit) et de plus en plus imitées (mais loin d’être égalées) par les lunettes munies d’un verre de couverture.
Ici, on conserve toute la profondeur et le relief d’une lunette à l’ancienne, sans parler de la chaleur de la résine, incomparable à la froideur du verre.
Un peu comme la différence entre le son d’un vinyle et d’un CD.
O&W aurait été bien inspiré de faire cet effort pour sa C-1000 qui, pour moi, a réalisé un hommage un peu trop éloigné du modèle d’origine (en particulier, les dimensions choisies…)
La lunette est un peu dure à actionner mais rien de bien dramatique non plus.
Comme je le disais plus haut, elle est plus large que le boîtier, ce qui est moins pratique pour visser correctement la couronne. Mais comme c’est fidèle à l’originale…
Le cadran:
Il s’agit d’un cadran subtilement soleillé.
La aussi, c’est la fidélité qui prime:
Les index à 12, 6 et 9 heures sont en relief et remplis de matière lumineuse, les autres index, lumineux également, sont peints.
Le guichet de date est encadré.
Les aiguilles lumineuses sont aussi celles du modèle d’origine, à facette pour celles des heures et minutes, avec une pointe en flèche pour celle des secondes.
Le Superluminova est performant même si celui des chiffres de la lunette disparaît rapidement du fait de leur faible épaisseur.
Et tout est parfaitement aligné !!!
Source : Time Factors Watches
Comme dans les années ‘60, les coloris sont variés : orange, jaune, noir, bleu, avec des lunettes différentes à chaque fois.
Souci du détail : la couleur des index (cadran ET lunettes) changent selon le coloris. Chromé pour les lunettes bleues et noires, gris mat pour les coloris jaune et orange.
Le bracelet:
C’est un autre point fort de la montre (encore un !)
La montre est montée sur un bracelet “perle de riz” de très haute qualité.
Comparativement à celui de ma Doxa Sub 200, il dispose de maillons plus courts (le réglage de la longueur n’en ai que meilleur), d’une boucle bien plus qualitative (épaisseur plus importante du métal, plus de trous de réglages, boutons poussoirs) mais hélas pas d’extension de plongée (c’était ça ou moins de trous sur la boucle)
Mélange de brossé et de poli, il s’accorde parfaitement au boîtier.
Petit problème cependant: les pompes ont tendance à se coincer et à ne pas rentrer complètement dans les trous quand on fixe le bracelet (il me semble que c’est parce que les trous ne tombent pas exactement en face). Attention, donc lors des changements de bracelet.
Le second bracelet, un Tropic en silicone, est de couleur assortie au cadran. Il est équipé de pompes rapides.
Riz Oncle Smiths vs riz Doxa Ailé
Le mécanisme:
C’est un Miyota 9015 qui fait battre le cœur de la bête au rythme de 28 800 alternances par heure. Stop seconde et date rapide sont de la partie.
Simple et fiable.
Conclusion:
Avec cette Caribbean 1000, Smiths nous propose une superbe réalisation, particulièrement fidèle au modèle d’origine et dont les petits écarts techniques (verre saphir, cornes “droites” et perforées) sont particulièrement bienvenus.
Du tout bon face à une O&W C-1000 pas suffisamment fidèle ou une Jenny qui n’est pas allé jusqu’au bout de l’hommage et a loupé le coche en 2015.
Il faudra juste s'accommoder des petites contraintes commerciales imposées par Time Factors.
Les +
la fidélité
la superbe lunette
le bracelet au top
la réalisation magnifique
le rapport qualité/prix
Les -
la réputation, pas toujours bonne, de la marque.
fabrication 100% asiatique qualitative mais moins “noble” aux yeux de certains.
les taxes d’importation
PS : pour répondre à Erygyios sur les quelques points qu’il a soulevé dans un autre sujet, je n’ai pas trouvé d’explication en ce qui concerne l’usage du terme “Caribbean 1000” sur la Smiths, absent sur la C-1000 d’Ollech & Wajs.
J’ai cependant quelques hypothèses
- le nom Caribbean 1000 n’était pas/plus protégé et Smiths a pu l’utiliser avant O&W (le projet Smiths était public avant la sortie de la C-1000)
- Ollech & Wajs n’a pas souhaité utiliser ce nom rappelant peut-être trop les origines externes à leur société du modèle originel; O&W qui semble également enclin, sur son site, à ré-écrire l’histoire de cette montre qui selon eux ne serait jamais née s’ils n’avaient pas aidé la société Jenny qui, selon eux, est aujourd'hui disparue (mais qui possède Doxa, alors ??!!)
Du grand marketing…
Aujourd’hui, je vous propose une petite revue de la (en fait, les) SMITHS Caribbean 1000 que j’ai acquis il y a maintenant quelques mois.
Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’une Caribbean 1000 ?
Pour comprendre, il nous faut faire un petit voyage dans le passé, comme pour l’Eberhard Scafograf 300.
Nom de Zeus, Marty, nous devons retourner en Suisse, dans la seconde moitié des années 60 !
La Caribbean 1000
Les années 60…
C’était une époque où l’exploration et l’aventure faisaient encore rêver les gens.
Même si les yeux du monde commençaient à se tourner vers le ciel et les étoiles, la curiosité envers le monde sous-marin était à son apogée, en grande partie grâce aux images rapportées par notre J-Y Cousteau national.
La plupart des grandes marques (souvent avec l’aide de fabricants tiers comme Huguenin frères ou Squale) faisaient la course pour repousser toujours plus loin les limites que pouvaient atteindre leurs montres de plongée.
On était passé en quelques années de 100 mètres à un extraordinaire 300 mètres d’étanchéité et on travaillait activement pour ajouter quelques dizaines de mètres de plus que la concurrence, rêvant en secret d’atteindre des profondeurs abyssales de 500 ou 600 mètres !
C’est à ce moment que la société Jenny allait renvoyer les ingénieurs concurrents à leur planche à dessin en sortant sa Caribbean 1000, une montre étanche, comme son nom l’indique, jusqu’à 1000 mètres.
La Caribbean 1000, c’est d’abord un concept technique reposant principalement sur le boîtier 702 “triple safe” caractérisé principalement par sa construction monobloc (donc un mécanisme entré par l’emplacement du verre de la montre), son système spécifique de maintien du verre, sa couronne à double filetage ou sa lunette brevetée indiquant les paliers de décompression (du moins pour certains modèles)
Jenny, bien sûr, a commercialisé son bébé, mais, comme il était répandu à l’époque, la société a surtout vendu des licences à de nombreux fabricants comme Philip Watch, Aquadive ou Ollech & Wajs (la liste étant loin d’être exhaustive) dont les versions, plus ou moins identiques à la version Jenny (c’est surtout la lunette qui a connu des variations), étaient ornées du “poisson Jenny” sur le dos du boîtier ou sur la couronne (exactement comme les Doxa actuelles).
Toutes ces marques proposèrent ainsi de nombreuses déclinaisons de couleurs que Doxa ne renierait pas.
Crédits: (inconnu), 19ger53, milwatch, Hodinkee Shop
La Caribbean 1000 semble avoir rencontré le succès (on l’a retrouvés à la TV au poignet des agents du CI5 et la légende raconte qu’elle était beaucoup portée par les soldats au Vietnam) avant de disparaître dans les années 70, peut être à cause du boîtier monobloc finalement compliqué pour les réparations et probablement devenu obsolète face aux nouvelles technologie émergentes.
Avec une montre étanche à 1000 mètres, 'les Professionnels' des services secrets font plus fort que James B.
Source : site O&W
La marque Smiths
Avant de parler de la nouvelle version de cette montre de légende, il me semble qu’il faut d’abord dire quelques mots sur la marque Smiths.
Fondée en 1851, la marque Smiths était une manufacture horlogère anglaise qui produisait essentiellement des instruments pour les automobiles ou les avions.
Durant la Seconde Guerre mondiale, c’est naturellement qu’elle fournit l’armée anglaise qui financera également le développement de montres bracelets à destination des soldats.
Par la suite, ce sont les civils qui profiteront de leur savoir faire made in England.
Un certain Sir Edmund Hillary en porta même une lors de l’expédition sur le mont Everest en 1953 (Rolex, sponsor de l’expédition, était aussi de la partie mais c’est une autre -longue- histoire que je ne développerai pas ici) ce qui ne fit qu'accroître la notoriété de la marque en Angleterre.
Finalement, comme tant d’autres marques, la société finit par sombrer lors de la crise du quartz et fut la dernière société horlogère anglaise à disparaître.
La marque a été ramenée à la vie il y a quelques années par la société Time Factors.
Son propriétaire est Eddie Plats : personnage très controversé qui a autant d’indéfectibles fans que de vifs détracteurs (mais je laisse ce débat à d’autres forums)
C’est lui qui, seul, est en charge des opérations, de la conception des modèles jusqu’à l’expédition des montres.
Particulièrement axée sur la reproduction de modèles anciens, la “nouvelle” marque Smiths propose aussi bien des modèles ressuscités de sa propre histoire que de l’histoire horlogère en général (comme la Mk11 ou cette Caribbean) ou bien encore de l’histoire horlogère d’autres marques (comme la Baby Willard)
Si je suis heureux que la marque propose des modèles disparus depuis des décennies, même s’ils n’ont jamais été commercialisés par Smiths à l’époque, je suis moins enthousiaste en ce qui concerne la reproduction de montres que les marques d’origines se sont déjà chargées de faire renaître...
Mais chacun n’aura pas le même degré de tolérance sur ce point et jugera selon ses propres critères (et ce n’est pas le sujet ici)
Quoi qu’il en soit, on ne peut nier que les modèles Smiths sont conçus avec un amour certain pour l’horlogerie et un grand respect pour les modèles dont ils s’inspirent
De fabrication asiatique, la réalisation est cependant de grande qualité et les mécanismes sont soit suisses, soit japonais.
Les nouvelles Smiths semblent être appréciées, suffisamment pour qu’Eddie Plats ait prévu quelques aménagement particuliers :
- la boutique en ligne n’est pas ouverte en permanence : la date et l’heure sont annoncés à l’avance, et la boutique ferme automatiquement après la vente d’environ 200 montres (il suffit parfois de seulement quelques minutes !) afin qu’il puisse gérer les expéditions rapidement.
Quand les colis sont partis, une nouvelle ouverture de la boutique est annoncée.
- l’achat est le plus souvent limité à 1 ou 2 pièces par modèle et la garantie de 24 mois limitée uniquement à l’acheteur initial pendant les 12 premiers mois.
Cela peut paraître inconfortable pour les acheteurs, mais il faut reconnaître que c’est particulièrement efficace contre les spéculateurs et on finit toujours par réussir à obtenir la montre de ses rêves (ce n’est peut-être pas parfait, mais qui n’a jamais rêvé de cela en essayant d’acheter une série spéciale chez Meranom ?)
La Smiths Caribbean 1000
Dans une belle trousse de voyage orange on trouve donc, la montre montée de son bracelet acier, un second bracelet (il me semble, en silicone) assorti à la couleur de la montre, une microfibre et les documents.
La première chose qui frappe c’est la fidélité du modèle à celui des années ‘60, même si, comme on va le voir, de petites différences techniques améliorent tout de même le modèle.
Le boîtier:
Ses dimensions sont, à quelques dixièmes de millimètres près, les mêmes que le modèle d’origine.
Il a un diamètre de 38 mm pour une dimension de cornes à cornes de seulement 45 mm.
Comme sur le modèle des sixties, la lunette a un diamètre légèrement supérieur (40 mm) afin de faciliter sa manipulation, même avec des gants.
Si, comme son ancêtre, la montre peut sembler épaisse avec ses 15.5 mm, il est à noter que c’est verre inclus (et il compte pour 3mm dans l’épaisseur)
Un très beau verre saphir traité antireflets sur la face interne, comme il se doit.
Source : Time Factors Watches
La montre a donc une belle présence au porté tout en restant adaptée à de petits poignets.
Ne croyez plus ces marques qui prétendent qu’une montre doit avoir la taille d’une pizza pour dépasser une étanchéité de 200 mètres !
Car oui, même si le boîtier n’est plus monobloc, le fond plein, vintage à souhait mais très (trop ?) simplement gravé, le système de filletage spécifique de la couronne et le verre de plus de 4mm contribuent à garantir une étanchéité à 1000m nous faisant regretter d’autant plus que Jenny ne se soit pas plus investi dans leur récente montre anniversaire (une “simple” 300m)
Les cornes très particulières à l'époque, en forme de triangle, avec une largeur de l’entre-cornes qui diminue en se rapprochant du boîtier (je ne sais pas quel était l’intérêt technique de la chose, mais ce n’était pas la meilleure idée pour changer de bracelet) ont maintenant une largeur constante de 20 mm (merci beaucoup) et désormais percées au niveau des pompes (c’est encore mieux)
Un entre-cornes très particulier pour le modèle vintage
Le tout est en acier entièrement poli, comme il était d’usage pour réduire la corrosion des aciers moins performants que ceux qui équipent nos montres de nos jours.
La lunette:
C’est la pièce maîtresse de la montre, tout simplement magnifique !
Bizarrement, elle reprend l’une des lunettes utilisées par O&W : je dis bizarrement car pour une montre de plongée, on a droit à une lunette indiquant… les heures !
Mais il faut dire que c’est la plus belle
Crédit: Stewmorley
Par où commencer ?
Les index sont en relief, avec les triangles en forme de pyramide à 3 faces, et des chiffres remplis de Superluminova.
Le fond est émaillé (ce qui donne la couleur de la lunette) et une résine transparente remplie la lunette jusqu’au bord.
On retrouve donc les mêmes techniques que sur le modèle d’origine et là, je tire mon chapeau à Smiths.
En effet, ces techniques ne sont quasiment plus utilisées maintenant (il n’y a que la Squale Matic qui me vient spontanément à l’esprit) et de plus en plus imitées (mais loin d’être égalées) par les lunettes munies d’un verre de couverture.
Ici, on conserve toute la profondeur et le relief d’une lunette à l’ancienne, sans parler de la chaleur de la résine, incomparable à la froideur du verre.
Un peu comme la différence entre le son d’un vinyle et d’un CD.
O&W aurait été bien inspiré de faire cet effort pour sa C-1000 qui, pour moi, a réalisé un hommage un peu trop éloigné du modèle d’origine (en particulier, les dimensions choisies…)
La lunette est un peu dure à actionner mais rien de bien dramatique non plus.
Comme je le disais plus haut, elle est plus large que le boîtier, ce qui est moins pratique pour visser correctement la couronne. Mais comme c’est fidèle à l’originale…
Le cadran:
Il s’agit d’un cadran subtilement soleillé.
La aussi, c’est la fidélité qui prime:
Les index à 12, 6 et 9 heures sont en relief et remplis de matière lumineuse, les autres index, lumineux également, sont peints.
Le guichet de date est encadré.
Les aiguilles lumineuses sont aussi celles du modèle d’origine, à facette pour celles des heures et minutes, avec une pointe en flèche pour celle des secondes.
Le Superluminova est performant même si celui des chiffres de la lunette disparaît rapidement du fait de leur faible épaisseur.
Et tout est parfaitement aligné !!!
Source : Time Factors Watches
Comme dans les années ‘60, les coloris sont variés : orange, jaune, noir, bleu, avec des lunettes différentes à chaque fois.
Souci du détail : la couleur des index (cadran ET lunettes) changent selon le coloris. Chromé pour les lunettes bleues et noires, gris mat pour les coloris jaune et orange.
Le bracelet:
C’est un autre point fort de la montre (encore un !)
La montre est montée sur un bracelet “perle de riz” de très haute qualité.
Comparativement à celui de ma Doxa Sub 200, il dispose de maillons plus courts (le réglage de la longueur n’en ai que meilleur), d’une boucle bien plus qualitative (épaisseur plus importante du métal, plus de trous de réglages, boutons poussoirs) mais hélas pas d’extension de plongée (c’était ça ou moins de trous sur la boucle)
Mélange de brossé et de poli, il s’accorde parfaitement au boîtier.
Petit problème cependant: les pompes ont tendance à se coincer et à ne pas rentrer complètement dans les trous quand on fixe le bracelet (il me semble que c’est parce que les trous ne tombent pas exactement en face). Attention, donc lors des changements de bracelet.
Le second bracelet, un Tropic en silicone, est de couleur assortie au cadran. Il est équipé de pompes rapides.
Riz Oncle Smiths vs riz Doxa Ailé
Le mécanisme:
C’est un Miyota 9015 qui fait battre le cœur de la bête au rythme de 28 800 alternances par heure. Stop seconde et date rapide sont de la partie.
Simple et fiable.
Conclusion:
Avec cette Caribbean 1000, Smiths nous propose une superbe réalisation, particulièrement fidèle au modèle d’origine et dont les petits écarts techniques (verre saphir, cornes “droites” et perforées) sont particulièrement bienvenus.
Du tout bon face à une O&W C-1000 pas suffisamment fidèle ou une Jenny qui n’est pas allé jusqu’au bout de l’hommage et a loupé le coche en 2015.
Il faudra juste s'accommoder des petites contraintes commerciales imposées par Time Factors.
Les +
la fidélité
la superbe lunette
le bracelet au top
la réalisation magnifique
le rapport qualité/prix
Les -
la réputation, pas toujours bonne, de la marque.
fabrication 100% asiatique qualitative mais moins “noble” aux yeux de certains.
les taxes d’importation
PS : pour répondre à Erygyios sur les quelques points qu’il a soulevé dans un autre sujet, je n’ai pas trouvé d’explication en ce qui concerne l’usage du terme “Caribbean 1000” sur la Smiths, absent sur la C-1000 d’Ollech & Wajs.
J’ai cependant quelques hypothèses
- le nom Caribbean 1000 n’était pas/plus protégé et Smiths a pu l’utiliser avant O&W (le projet Smiths était public avant la sortie de la C-1000)
- Ollech & Wajs n’a pas souhaité utiliser ce nom rappelant peut-être trop les origines externes à leur société du modèle originel; O&W qui semble également enclin, sur son site, à ré-écrire l’histoire de cette montre qui selon eux ne serait jamais née s’ils n’avaient pas aidé la société Jenny qui, selon eux, est aujourd'hui disparue (mais qui possède Doxa, alors ??!!)
Du grand marketing…
Dernière édition par LeDocteur le Sam 29 Jan 2022 - 12:41, édité 1 fois (Raison : haurtograf)
LeDocteur- Pilier du Forum
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Volgo, Pascal54, Svoboda, JM50, YanKristian, esox, gp20 et aiment ce message
Re: La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
Merci pour cette très agréable et instructive revue.
Après tout ça, je ne peux que regretter de ne pas en avoir pris une lorsque que tous les coloris étaient encore disponibles, et que j'hésitais...
Après tout ça, je ne peux que regretter de ne pas en avoir pris une lorsque que tous les coloris étaient encore disponibles, et que j'hésitais...
Volgo- Administrateurs
- Messages : 13048
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Re: La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
Merci pour cette revue longue et riche.
Jarkov33- Membre du Parti
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Re: La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
Merci pour cette (encore un fois) belle revue autant équilibré que complète. Elle me redonne envie de veiller cette enseigne que j'avais à tord classé un peu bas dans mon échelle très personnelle d’intérêt.
YanKristian- Administrateurs
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Re: La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
De rien
Tout cela m'a permis de découvrir plein de choses intéressantes, des montres militaires anglaises à la conquête de l'Everest
@Volgo : je ne sais pas si il y a réellement un tirage limité...
Jusqu'à présent les coloris semblent disponibles au grès des approvisionnements et un "sold out" peut même parfois être de nouveau disponible au moment de l'ouverture de la boutique...
Tout cela m'a permis de découvrir plein de choses intéressantes, des montres militaires anglaises à la conquête de l'Everest
@Volgo : je ne sais pas si il y a réellement un tirage limité...
Jusqu'à présent les coloris semblent disponibles au grès des approvisionnements et un "sold out" peut même parfois être de nouveau disponible au moment de l'ouverture de la boutique...
LeDocteur- Pilier du Forum
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Re: La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
Merci à toi pour cette superbe revue camarade Doc' !
La montre est réussie dans son ensemble.
Pour la petite histoire les cornes divergentes avaient une réelle utilité technique sur le boitier Jenny originel. Cela permettait (notamment en utilisant des bracelets en nylons, caoutchouc ou de type NATO) que les cornes ne viennent pas frotter dessus finissant par se montrer abrasives et tranchantes pour le bracelet employé lorsque l'ensemble montre+bracelet est soumis aux contraintes lors de plongées tech' par exemple !
A mon sens c'est un détail qui aurait du être préservé si l'idée était de produire une fidèle réédition ... Un véritable boitier monobloc n'étant par contre pas une technologie à la portée du premier venu, on peut aisément comprendre son absence ici.
Ce sont ces petits détails et les finitions (comme le fabuleux service client) qui me font très largement préférer l'OW (dans sa version C1000 ou Oceangraph). La marque suisse ayant d'emblée pour objectif de ne pas du tout produire une réédition mais un nouveau modèle de montre de grande plongée héritière de la Caribbean 1000.
Après c'est affaire de goût et de budget car l'OW reste au dessus en terme de tarif (même si l'import de la Smith doit bien alourdir le coût).
Cette Smith reste une très jolie acquisition !
Pour l'explication du Caribbean 1000 aucune idée ... Jenny est bel et bien propriétaire de Doxa (c'est la raison de la présence du logo de la famille Jenny sur les Doxa actuelles d'ailleurs), nous n'auront sans doute jamais le fin mot de l'histoire !
La montre est réussie dans son ensemble.
Pour la petite histoire les cornes divergentes avaient une réelle utilité technique sur le boitier Jenny originel. Cela permettait (notamment en utilisant des bracelets en nylons, caoutchouc ou de type NATO) que les cornes ne viennent pas frotter dessus finissant par se montrer abrasives et tranchantes pour le bracelet employé lorsque l'ensemble montre+bracelet est soumis aux contraintes lors de plongées tech' par exemple !
A mon sens c'est un détail qui aurait du être préservé si l'idée était de produire une fidèle réédition ... Un véritable boitier monobloc n'étant par contre pas une technologie à la portée du premier venu, on peut aisément comprendre son absence ici.
Ce sont ces petits détails et les finitions (comme le fabuleux service client) qui me font très largement préférer l'OW (dans sa version C1000 ou Oceangraph). La marque suisse ayant d'emblée pour objectif de ne pas du tout produire une réédition mais un nouveau modèle de montre de grande plongée héritière de la Caribbean 1000.
Après c'est affaire de goût et de budget car l'OW reste au dessus en terme de tarif (même si l'import de la Smith doit bien alourdir le coût).
Cette Smith reste une très jolie acquisition !
Pour l'explication du Caribbean 1000 aucune idée ... Jenny est bel et bien propriétaire de Doxa (c'est la raison de la présence du logo de la famille Jenny sur les Doxa actuelles d'ailleurs), nous n'auront sans doute jamais le fin mot de l'histoire !
Erygyios- Commissaire politique
- Messages : 1378
Date d'inscription : 09/01/2016
Localisation : Fin fond de la steppe
LeDocteur et YanKristian aiment ce message
Re: La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
Oui, je sais bien que la famille Jenny est propriétaire de Doxa tout comme, au moins, d'une société qui fabrique des boîtiers pour d'autres marques (mais je ne retrouve plus le lien ni le nom de la société )
Sans parler de la série limitée sortie il y a 5 ans (peut-être pour ne pas perdre les droits sur le nom de la marque Jenny)
Un problème de mémoire des commerciaux d'O&W, peut-être... Ils devraient manger plus de poisson-Jenny
J'avoue volontiers que j'aurais préféré la même Caribbean par O&W ou, mieux, par Jenny (avec le poisson et tout) mais bon, pour moi c'est Smiths qui a le mieux fait renaître le modèle (c'est aussi et surtout une affaire de goût)
Mais tu as raison : l'objectif des deux marques n'est pas le même (sans parler de la probable contrainte économique pour O&W de conserver le même boîtier que pour les autres modèles)
C'est aussi pour ça, je pense, qu'il est possible qu'ils n'aient pas choisi d'utiliser le nom "Caribbean 1000" mais juste de l'évoquer.
Concernant les cornes "droites", même si elles ne sont pas historiquement correctes, elles sont tout de même plus actuelles et pratiques pour changer de bracelet, en particulier en acier... et plus économiques aussi.
Il n'y a qu'à voir le prix d'un bracelet adapté au modèle vintage, même quand il n'est pas d'origine mais juste modifié
Du coup, je suis plus conciliant en ce qui concerne cette modification.
Sans parler de la série limitée sortie il y a 5 ans (peut-être pour ne pas perdre les droits sur le nom de la marque Jenny)
Un problème de mémoire des commerciaux d'O&W, peut-être... Ils devraient manger plus de poisson-Jenny
J'avoue volontiers que j'aurais préféré la même Caribbean par O&W ou, mieux, par Jenny (avec le poisson et tout) mais bon, pour moi c'est Smiths qui a le mieux fait renaître le modèle (c'est aussi et surtout une affaire de goût)
Mais tu as raison : l'objectif des deux marques n'est pas le même (sans parler de la probable contrainte économique pour O&W de conserver le même boîtier que pour les autres modèles)
C'est aussi pour ça, je pense, qu'il est possible qu'ils n'aient pas choisi d'utiliser le nom "Caribbean 1000" mais juste de l'évoquer.
Concernant les cornes "droites", même si elles ne sont pas historiquement correctes, elles sont tout de même plus actuelles et pratiques pour changer de bracelet, en particulier en acier... et plus économiques aussi.
Il n'y a qu'à voir le prix d'un bracelet adapté au modèle vintage, même quand il n'est pas d'origine mais juste modifié
Du coup, je suis plus conciliant en ce qui concerne cette modification.
LeDocteur- Pilier du Forum
- Messages : 3844
Date d'inscription : 07/08/2014
Age : 50
JM50 aime ce message
Re: La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
Merci beaucoup Doc pour cette double revue, pour les photos qui sont toujours aussi choisies (le reflet de la jaune dans la classic ). Elles font terriblement envie, surtout dans ces dimensions si parfaites !!
LeDocteur aime ce message
Re: La Caribbean 1000 et la revue de la version Smiths
Hé hé... bien vuKlui a écrit:(le reflet de la jaune dans la classic )
LeDocteur- Pilier du Forum
- Messages : 3844
Date d'inscription : 07/08/2014
Age : 50
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