Raketa bizontine et petite histoire de l'usine Slava de Besançon
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:: Les Montres Russes :: Raketa
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Raketa bizontine et petite histoire de l'usine Slava de Besançon
Hanoï est très content: on lui a donné une belle Raketa bizontine contre sa Tissot maudite
(Hanoï est très content mais reste un photographe de m***)
Du coup, j'ai cherché à gauche et à droite (à commencer par FMR bien entendu) et voilà ce que j'ai trouvé:
Avant 1961, la S.I.C.H., la Société Industrielle et Commerciale d'Expansion Horlogère, groupait 12 fabricants français de composants et exportait ses produits vers l'URSS pour l'habillage des mouvements soviétiques et de montres assemblées pour le marché russe. En 1961 est créé la société anonyme Slava, à capitaux majoritairement soviétiques, qui fait suite à la S.I.C.H. dont elle reprend l'activité d'exportation des "habillages" vers l'URSS. Mais la société se consacre essentiellement à la production et la commercialisation des montres terminées. La société importait aussi du matériel optique (photographique).
De 280.000 à 300.000 montres sont vendues dès lors chaque année sous la marque Slava par la société. 80.000 seulement étaient des montres soviétiques importées (essentiellement des montres de poche, type que l'on ne produisait pas en France), le reste était des montres fabriquées à l'usine avec des calibres venant de différentes fabriques soviétiques (Slava, mais aussi Raketa) et des boitiers, cadrans, aiguilles et bracelets produits dans différentes fabriques françaises, plus particulièrement franc-comtoises. L'usine avait fabrique une grande quantité des montres en l'honneur du Tupolev 144, mais après le crash de l'appareil le 3 juin 1973, faisant 14 morts, lors de son vol de démonstration au Bourget, ces montres n'ont pas été vendues. L'usine fabriqua et commercialisa aussi différents modèles de la marque Raketa, (comme mon exemplaire mais aussi, dans les dernières années de l'URSS, des Big Zéro), sous la marque Raketa. Le cadran de ces montres soviéto-bizontines portait "механизм cccp" ("mécanisme URSS"), ce qui les distingue de celles produits en URSS.
Les plaquettes publicitaires de la société alternaient présentation des produits et images de propagande pro-soviétique, la production était vendue en France mais aussi exportée. L'usine a aussi travaillé pour des grossistes ou des marques qui se contentaient d'inscrire leur nom sur le cadran, comme pour les premiers chronographes du joaillier Van der Bauwede qui faisait emboiter des mouvements Poljot 3133 à Besançon et les marquait "Van der Bauwede Genève"...
A l'origine, l'usine était située à l'angle de la rue Henri Baigue et la rue Nicolas Bruand. En 1976 elle à déménagé à l'angle de la rue Jouchoux et l'avenue Kennedy (l'adresse officielle de la société était 7 rue Auguste Jouchoux).
L'usine Slava de Besançon en 1983 (le parc industriel en porte encore le nom)
La photo (avec des droits donc je ne mets que le lien) d'un petit pince-fesse pour le changement de directeur à l'usine:
http://memoirevive.besancon.fr/ark:/48565/a011398428281BPLrxP/1/17
(c'est pas franchement l'orgie...)
Socialement, le fait qu'il s'agisse d'une société soviétique ne changeait pas grand'chose: le directeur (soviétique) déclarait en 1976 à L'Expansion: "Il n'y a pas de syndicat ici, d'ailleurs cela peut attendre". En mai 1978 a lieue un grève qui fera les choux gras des maoïstes français, ravis de dénoncer (le PCMLF dans L'Humanité rouge, et le PCRML dans Le Quotidien du peuple) ces "patrons soviétiques" qui n'avaient rien à envier au autres. Au début des années '80, l'usine employait 70 personnes pour l'emboitage, le contrôle et le service après-vente. Les mouvement mécaniques soviétiques ont progressivement fait place à des mouvements à quartz qui provenaient tous de la société France-Ébauches). La société aurait aussi commercialisé, dans les dernières années de l'URSS, des Big Zéro et des Rising Sun classiquement estampillée "made in USSR" (mais ont-elles été importées, assemblées à partir de pièces soviétiques, ou assemblées comme les autres en associant un mécanisme soviétique avec un habillage bizontin?).
A gauche: Big Zéro avec bizontine mention "механизм CCCP" , à droite: Big Zéro bizontines avec mention "Made in USSR"
Sources:
http://www.lallement.com/Montres/viewtopic.php?f=3&t=272&hilit=dlink&start=68700
http://www.montrespourtous.org/viewtopic.php?f=26&t=745&sid=427c3a79c28bb4b6b267a17fb06d7b70
(Hanoï est très content mais reste un photographe de m***)
Du coup, j'ai cherché à gauche et à droite (à commencer par FMR bien entendu) et voilà ce que j'ai trouvé:
Avant 1961, la S.I.C.H., la Société Industrielle et Commerciale d'Expansion Horlogère, groupait 12 fabricants français de composants et exportait ses produits vers l'URSS pour l'habillage des mouvements soviétiques et de montres assemblées pour le marché russe. En 1961 est créé la société anonyme Slava, à capitaux majoritairement soviétiques, qui fait suite à la S.I.C.H. dont elle reprend l'activité d'exportation des "habillages" vers l'URSS. Mais la société se consacre essentiellement à la production et la commercialisation des montres terminées. La société importait aussi du matériel optique (photographique).
De 280.000 à 300.000 montres sont vendues dès lors chaque année sous la marque Slava par la société. 80.000 seulement étaient des montres soviétiques importées (essentiellement des montres de poche, type que l'on ne produisait pas en France), le reste était des montres fabriquées à l'usine avec des calibres venant de différentes fabriques soviétiques (Slava, mais aussi Raketa) et des boitiers, cadrans, aiguilles et bracelets produits dans différentes fabriques françaises, plus particulièrement franc-comtoises. L'usine avait fabrique une grande quantité des montres en l'honneur du Tupolev 144, mais après le crash de l'appareil le 3 juin 1973, faisant 14 morts, lors de son vol de démonstration au Bourget, ces montres n'ont pas été vendues. L'usine fabriqua et commercialisa aussi différents modèles de la marque Raketa, (comme mon exemplaire mais aussi, dans les dernières années de l'URSS, des Big Zéro), sous la marque Raketa. Le cadran de ces montres soviéto-bizontines portait "механизм cccp" ("mécanisme URSS"), ce qui les distingue de celles produits en URSS.
Les plaquettes publicitaires de la société alternaient présentation des produits et images de propagande pro-soviétique, la production était vendue en France mais aussi exportée. L'usine a aussi travaillé pour des grossistes ou des marques qui se contentaient d'inscrire leur nom sur le cadran, comme pour les premiers chronographes du joaillier Van der Bauwede qui faisait emboiter des mouvements Poljot 3133 à Besançon et les marquait "Van der Bauwede Genève"...
A l'origine, l'usine était située à l'angle de la rue Henri Baigue et la rue Nicolas Bruand. En 1976 elle à déménagé à l'angle de la rue Jouchoux et l'avenue Kennedy (l'adresse officielle de la société était 7 rue Auguste Jouchoux).
L'usine Slava de Besançon en 1983 (le parc industriel en porte encore le nom)
La photo (avec des droits donc je ne mets que le lien) d'un petit pince-fesse pour le changement de directeur à l'usine:
http://memoirevive.besancon.fr/ark:/48565/a011398428281BPLrxP/1/17
(c'est pas franchement l'orgie...)
Socialement, le fait qu'il s'agisse d'une société soviétique ne changeait pas grand'chose: le directeur (soviétique) déclarait en 1976 à L'Expansion: "Il n'y a pas de syndicat ici, d'ailleurs cela peut attendre". En mai 1978 a lieue un grève qui fera les choux gras des maoïstes français, ravis de dénoncer (le PCMLF dans L'Humanité rouge, et le PCRML dans Le Quotidien du peuple) ces "patrons soviétiques" qui n'avaient rien à envier au autres. Au début des années '80, l'usine employait 70 personnes pour l'emboitage, le contrôle et le service après-vente. Les mouvement mécaniques soviétiques ont progressivement fait place à des mouvements à quartz qui provenaient tous de la société France-Ébauches). La société aurait aussi commercialisé, dans les dernières années de l'URSS, des Big Zéro et des Rising Sun classiquement estampillée "made in USSR" (mais ont-elles été importées, assemblées à partir de pièces soviétiques, ou assemblées comme les autres en associant un mécanisme soviétique avec un habillage bizontin?).
A gauche: Big Zéro avec bizontine mention "механизм CCCP" , à droite: Big Zéro bizontines avec mention "Made in USSR"
Sources:
http://www.lallement.com/Montres/viewtopic.php?f=3&t=272&hilit=dlink&start=68700
http://www.montrespourtous.org/viewtopic.php?f=26&t=745&sid=427c3a79c28bb4b6b267a17fb06d7b70
Le 15 janvier 1990, est fondée la société anonyme Slava-Précision qui reprend les actifs de Slava. Elle est dirigée par M. Aubach, déjà actifs dans l'industrie para-horlogère (sociétés Interstrap et Watch Design), le président du Conseil de surveillance de la société est un Russe, M. Korolev. La société continue ses activités horlogères dans le même bâtiment de la rue Jouchoux, en important de Russie et de Hong Kong, et exportant vers le Canada, la Suisse et l'Italie, mais elle transfert ses activités optiques en région parisienne. Slava Précision employait encore 24 personnes en 2004, mais elle est mise en liquidation judiciaire le 12 juin 2006 (procédure clôturée en 2009).
Hanoi- Expert
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Re: Raketa bizontine et petite histoire de l'usine Slava de Besançon
En même temps, c'est soviétique. La franche déconne ne faisait pas partie des valeurs fondamentale du système.Hanoi a écrit:La photo (avec des droits donc je ne mets que le lien) d'un petit pince-fesse pour le changement de directeur à l'usine:
http://memoirevive.besancon.fr/ark:/48565/a011398428281BPLrxP/1/17
(c'est pas franchement l'orgie...)
Hanoi a écrit:Le 15 janvier 1990, est fondée la société anonyme Slava-Précision qui reprend les actifs de Slava. Elle est dirigée par M. Aubach, déjà actifs dans l'industrie para-horlogère (sociétés Interstrap et Watch Design), le président du Conseil de surveillance de la société est un Russe, M. Korolev. La société continue ses activités horlogères dans le même bâtiment de la rue Jouchoux, en important de Russie et de Hong Kong, et exportant vers le Canada, la Suisse et l'Italie, mais elle transfert ses activités optiques en région parisienne. Slava Précision employait encore 24 personnes en 2004, mais elle est mise en liquidation judiciaire le 12 juin 2006 (procédure clôturée en 2009).
Quelques infos sur l'entreprise. M'enfin on n'en sait pas beaucoup plus.
Les greffes font payer les renseignements plus approfondis.
Une Précision ici :
https://www.montres-russes.org/t5660-nico_le_normand-slava-precision#114768
Нико_ле_Норманд- Membre du Parti
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Re: Raketa bizontine et petite histoire de l'usine Slava de Besançon
Voilà la nouvelle usine Slava Besançon telle qu'achevée fin 1975
On voit bien la typographie qui va caractériser une partie de la production de Slava Besançon
voir ici
Je crois pouvoir dire avec certitude que toutes les montres portant le logo seront de Slava Besançon, mais toutes les montres sortant de Slava Besançon ne portent pas ce logo (ainsi les Raketa)
Et son inauguration officielle début 1976
(on voit qu'outre les montres, du matériel de précision comme les microscopes étaient mis à l'honneur)
On voit bien la typographie qui va caractériser une partie de la production de Slava Besançon
voir ici
Je crois pouvoir dire avec certitude que toutes les montres portant le logo seront de Slava Besançon, mais toutes les montres sortant de Slava Besançon ne portent pas ce logo (ainsi les Raketa)
Et son inauguration officielle début 1976
(on voit qu'outre les montres, du matériel de précision comme les microscopes étaient mis à l'honneur)
Hanoi- Expert
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Re: Raketa bizontine et petite histoire de l'usine Slava de Besançon
Transfert de post en provenance de celui sur la naissance des Podeba :
Un article de l'Est républicain daté de l'automne 2019 :
Dans la guerre technologique, les Soviétiques mènent un à zéro dans le match spatial avec les Américains. Avant Youri Gagarine et donc le deux à zéro, il faut marquer le coup.
Les produits dérivés se multiplient, tout doit évoquer la fusée et le satellite. Les lampes, les tissus d’ameublement, les objets les plus divers rappellent l’exploit, et bien sûr, ce qui nous intéresse : les articles horlogers, les montres, pendules et autres stations météo. Et bien sûr, nos Bisontins sont là, une belle publicité de Lip, ou le bip-bip est remplacé par ? Devinez quoi ? Lip, Lip, bien sûr !
Slava, pas forcément sur ordre de la Pravda, lance une production de réveils, et c’est convaincant, la qualité et l’esthétique sont au rendez-vous. Jugez par vous-même !
Lip et Slava dans la même approche de cet événement, un français et un russe.
L’histoire de Lip est assez russophile, Fred Lip n’avait-il pas dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, décidé avec Svesda de continuer de produire la T18 ?
L’Union soviétique avait environ 30 ans de retard
L’Union soviétique avait environ 30 ans de retard sur les productions horlogères européennes et cette T18 en fin de parcours (chez nous) fut pour eux le démarrage d’une industrie horlogère mécanique « moderne ».
Les industries horlogères de l’URSS développèrent même des produits très performants en recyclant les machines et les savoir-faire des horlogers suisses avec Poljot ou Vostok en « relookant » à quelques nuances économiques près, les chronographes Valjoux ou les montres réveils AS, sous des marques locales.
Slava fut une entreprise bisontine jusqu’en 1995 date de la liquidation. Au début, l’usine était située à l’angle de la rue Henri-Baigue et de la rue Nicolas Bruand.
En 1976, elle déménage rue Jouchoux (le parc Slava actuel ! Marrant il n’y a toujours pas de parc Lip, Sarda ou Ultra à Besançon).
Plus récent de mars 2020 :
L’entreprise horlogère Slava, Bisontine puis Soviétique
L’enquête de cette semaine nous présente l’entreprise horlogère Slava. Créée à Besançon en 1963 par Bernard Le Varlet et son beau-frère Maurice Carruzzo, l’entreprise se développe rapidement. Mais après 20 ans de bons et loyaux services, Mashpriborin-Torg, l’actionnaire soviétique, remercie les créateurs de la marque.
Après avoir travaillé pour Marcel Barbu à Valence chez Boimondau, Bernard Le Varlet arrive à Besançon embauché par la SICEH (la Société industrielle et commerciale d’expansion horlogère), place Saint-Pierre à la fin des années 50. En 1963, avec son associé et beau-frère Maurice Carruzzo, ils créent Slava et Guidor. L’entreprise se développe rapidement.
Des marchés avec l’Afrique, surtout le Congo permettent une bonne marche économique. Le tout avec des capitaux russes, essentiellement. Les mouvements proviennent d’URSS mais l’habillage se fait en local.
Microscopes, télescopes, tubes cathodiques…
Après la place Saint-Pierre, c’est la place du Jura qui reçoit l’entreprise, puis la rue Henri-Baigue et enfin la rue Jouchoux.
Au début des années 70, Slava passe définitivement dans le giron soviétique, Maurice devient le président de la nouvelle société et Bernard son directeur. L’entreprise marche plutôt bien et développe sur la France de nouveaux produits dans des domaines variés. En plus des montres, ce sont des microscopes, des télescopes, des tubes cathodiques, et autres produits qui sortent des différents sites de production.
Mais après 20 ans de bons et loyaux services, Slava se sépare, d’abord de son directeur bisontin, Bernard Le Varlet, puis de Maurice Carruzzo quelques mois plus tard.
Le 17 août 1983, L’Est Républicain titre « Slava, le directeur licencié exprime ses adieux sous forme de tract ». Licencié pour des « raisons techniques », par Mashpriborin-Torg (l’actionnaire soviétique de Slava), Maurice Carruzzo fait le buzz (terme qui n’était sans doute pas employé en 1983) en faisant distribuer des tracts par son épouse à l’ouverture des portes de l’entreprise, le 16 août.
Création de montres russes 100 % françaises
Licencié, le 13 juillet, jour de départ en vacances des salariés, il lui avait été demandé un silence total. Il a donc décidé d’écrire, expliquant son licenciement, son désappointement, et même l’hommage des actionnaires soviétiques, à son sens du devoir. Il avait rapproché Slava de Lip et de France-Ebauches, créant même des montres russes 100 % françaises. La Vodka traditionnelle lui a pourtant été refusée par le conseil d’administration, conclut-il.
Et on chauffe sévère : deuxième partie de l'article :
Un article de l'Est républicain daté de l'automne 2019 :
Dans la guerre technologique, les Soviétiques mènent un à zéro dans le match spatial avec les Américains. Avant Youri Gagarine et donc le deux à zéro, il faut marquer le coup.
Les produits dérivés se multiplient, tout doit évoquer la fusée et le satellite. Les lampes, les tissus d’ameublement, les objets les plus divers rappellent l’exploit, et bien sûr, ce qui nous intéresse : les articles horlogers, les montres, pendules et autres stations météo. Et bien sûr, nos Bisontins sont là, une belle publicité de Lip, ou le bip-bip est remplacé par ? Devinez quoi ? Lip, Lip, bien sûr !
Slava, pas forcément sur ordre de la Pravda, lance une production de réveils, et c’est convaincant, la qualité et l’esthétique sont au rendez-vous. Jugez par vous-même !
Lip et Slava dans la même approche de cet événement, un français et un russe.
L’histoire de Lip est assez russophile, Fred Lip n’avait-il pas dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, décidé avec Svesda de continuer de produire la T18 ?
L’Union soviétique avait environ 30 ans de retard
L’Union soviétique avait environ 30 ans de retard sur les productions horlogères européennes et cette T18 en fin de parcours (chez nous) fut pour eux le démarrage d’une industrie horlogère mécanique « moderne ».
Les industries horlogères de l’URSS développèrent même des produits très performants en recyclant les machines et les savoir-faire des horlogers suisses avec Poljot ou Vostok en « relookant » à quelques nuances économiques près, les chronographes Valjoux ou les montres réveils AS, sous des marques locales.
Slava fut une entreprise bisontine jusqu’en 1995 date de la liquidation. Au début, l’usine était située à l’angle de la rue Henri-Baigue et de la rue Nicolas Bruand.
En 1976, elle déménage rue Jouchoux (le parc Slava actuel ! Marrant il n’y a toujours pas de parc Lip, Sarda ou Ultra à Besançon).
Plus récent de mars 2020 :
L’entreprise horlogère Slava, Bisontine puis Soviétique
L’enquête de cette semaine nous présente l’entreprise horlogère Slava. Créée à Besançon en 1963 par Bernard Le Varlet et son beau-frère Maurice Carruzzo, l’entreprise se développe rapidement. Mais après 20 ans de bons et loyaux services, Mashpriborin-Torg, l’actionnaire soviétique, remercie les créateurs de la marque.
Après avoir travaillé pour Marcel Barbu à Valence chez Boimondau, Bernard Le Varlet arrive à Besançon embauché par la SICEH (la Société industrielle et commerciale d’expansion horlogère), place Saint-Pierre à la fin des années 50. En 1963, avec son associé et beau-frère Maurice Carruzzo, ils créent Slava et Guidor. L’entreprise se développe rapidement.
Des marchés avec l’Afrique, surtout le Congo permettent une bonne marche économique. Le tout avec des capitaux russes, essentiellement. Les mouvements proviennent d’URSS mais l’habillage se fait en local.
Microscopes, télescopes, tubes cathodiques…
Après la place Saint-Pierre, c’est la place du Jura qui reçoit l’entreprise, puis la rue Henri-Baigue et enfin la rue Jouchoux.
Au début des années 70, Slava passe définitivement dans le giron soviétique, Maurice devient le président de la nouvelle société et Bernard son directeur. L’entreprise marche plutôt bien et développe sur la France de nouveaux produits dans des domaines variés. En plus des montres, ce sont des microscopes, des télescopes, des tubes cathodiques, et autres produits qui sortent des différents sites de production.
Mais après 20 ans de bons et loyaux services, Slava se sépare, d’abord de son directeur bisontin, Bernard Le Varlet, puis de Maurice Carruzzo quelques mois plus tard.
Le 17 août 1983, L’Est Républicain titre « Slava, le directeur licencié exprime ses adieux sous forme de tract ». Licencié pour des « raisons techniques », par Mashpriborin-Torg (l’actionnaire soviétique de Slava), Maurice Carruzzo fait le buzz (terme qui n’était sans doute pas employé en 1983) en faisant distribuer des tracts par son épouse à l’ouverture des portes de l’entreprise, le 16 août.
Création de montres russes 100 % françaises
Licencié, le 13 juillet, jour de départ en vacances des salariés, il lui avait été demandé un silence total. Il a donc décidé d’écrire, expliquant son licenciement, son désappointement, et même l’hommage des actionnaires soviétiques, à son sens du devoir. Il avait rapproché Slava de Lip et de France-Ebauches, créant même des montres russes 100 % françaises. La Vodka traditionnelle lui a pourtant été refusée par le conseil d’administration, conclut-il.
Et on chauffe sévère : deuxième partie de l'article :
YanKristian- Administrateurs
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Besoin d'aide pour identifier certaines pièces d'une Raketa que je pense bizontine !
Bonjour, Monsieur Hanoï,
Mon père a acheté, il y a pas mal d'années, une Raketa marquée "mécanisme d'URSS". Après quelques recherches délicates, j'ai fini par penser qu'elle pouvait provenir de Besançon, et l'image du début de votre poste me semble lui ressembler beaucoup ! Or, la montre a fini par terre (et même dans la terre, pendant un certain temps). J'ai réussi à nettoyer le cadran, je travaille sur le mouvement, la boucle est assez étrange, ainsi que le bracelet, sans trous. Au vu du mécanisme, il me manque également l'aiguille des secondes, centrale a priori, et surtout, le verre ! Oui, au fait (merci la prévisualisation !) les photos ont été prises sans le mouvement, déjà démonté, d'où les aiguilles posées à la va-vite et le cadran mal orienté.
Sauriez-vous m'aider à identifier le type de verre nécessaire, voire me donner des idées pour une aiguille des secondes ?
En vous remerciant par avance, bien cordialement,
Pascal.
Claps35- Messages : 13
Date d'inscription : 24/08/2021
Noor Ghdr aime ce message
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