Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
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Luis965
Hanoi
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Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Comme il manquait à ma collection une montre d'avant-guerre, je me suis offert cette belle "Type-1".
C'est l'occasion de présenter l'histoire de l'usine Poljot.
Le 20 décembre 1927, pour répondre à la demande de montres pour l'armée, la marine et les chemins de fer, le gouvernement soviétique décide d'organiser la production de montres. La Fabrique de Montres d'État N°1, Первый Государственный Часовой Завод - 1ГЧЗ) est créée grâce à l'importation, en 1929, des machines de deux sociétés américaines en faillite, la Ansonia Clock Company of Brooklyn (New York) et la Dueber-Hampden Watch Company (à Canton, Ohio). 28 wagons de machines et de pièces partirent en URSS, et une vingtaine de techniciens furent du voyage pour démarrer la production. La fabrique créée sur le site d'une ancienne manufacture moscovite de tabac; sa construction ne prend que quelques mois et la production commence en 1930.
La fabrique, sise rue Voronczovskaïa
Pour commencer son activité, la fabrique mit en production quatre types de montres : une montre de poche pour homme à 15 rubis à destination du Commissariat du Peuple aux Moyens de communications (Narkomat), une montre-bracelet à 7 rubis pour l'Armée rouge, et deux montres pour le marché : une montre à gousset pour homme à 7 rubis et une montre-bracelet pour femme à 15 rubis. Le calibre dit Type-1 est du modèle Dueber-Hampden (les premiers exemplaires intègrent mêmes des pièces américaines). Ce modèle sera la principale production de la Fabrique avant-guerre ; elle en produira aussi des versions modifiées, et une partie de la production a été livrée à la Deuxième Fabrique de Montres de Moscou qui les emboîte à partir de 1941.
En 1932, la fabrique commence à produire des montres pour les tableau de bord d'avions et des chronomètres. L'histoire de l'usine sera dès lors liée à celle de l'aviation soviétiques dont elle équipera appareils et équipage. Le 16 décembre 1935, la fabrique prend le nom de Fabrique de Montres Kirov suite à l'assassinat du dirigeant communiste. En 1935-36, la fabrique reçoit de nombreuses nouvelles machines et la production se développe considérablement. De 1935 jusqu'à 1941, la fabrique produit 2.7 millions de montres-bracelets et à gousset de « Type-1 ». Ma montre est l'une d'elle : elle porte sur le cadran la marque la Fabrique de Montre d'État N°1, 1ГЧЗ, flanquée de la mention "Fabrique de montres Kirov", et emboîte un mouvement de type 1 (n° de série 37211) à 15 rubis.
Atelier de la fabrique Kirov
En octobre 1941, en raison de l'avance des armées hitlériennes, il est décidé d'évacuer la Fabrique dans l'Oural, à Zlatooust, à 1.400 km au sud est de Moscou. La décision d'évacuation est prise le 16 octobre 1941, le démantèlement complet intervient le 28 novembre, le 30 novembre les bâtiments sont investis à Zlatooust. Les premières productions de l'usine (des détonateurs) sortent précisément le 25 décembre 1941, date officielle de la création de la Fabrique de Montres de Zlatoust "Agathe" (Златоустовский часовой завод Агат). En 1943, l'usine revient à Moscou où elle prend le nom de la Fabrique de Montres de Moscou N°1 (Первый Московский Часовой Завод).
(à suivre)
C'est l'occasion de présenter l'histoire de l'usine Poljot.
Le 20 décembre 1927, pour répondre à la demande de montres pour l'armée, la marine et les chemins de fer, le gouvernement soviétique décide d'organiser la production de montres. La Fabrique de Montres d'État N°1, Первый Государственный Часовой Завод - 1ГЧЗ) est créée grâce à l'importation, en 1929, des machines de deux sociétés américaines en faillite, la Ansonia Clock Company of Brooklyn (New York) et la Dueber-Hampden Watch Company (à Canton, Ohio). 28 wagons de machines et de pièces partirent en URSS, et une vingtaine de techniciens furent du voyage pour démarrer la production. La fabrique créée sur le site d'une ancienne manufacture moscovite de tabac; sa construction ne prend que quelques mois et la production commence en 1930.
La fabrique, sise rue Voronczovskaïa
Pour commencer son activité, la fabrique mit en production quatre types de montres : une montre de poche pour homme à 15 rubis à destination du Commissariat du Peuple aux Moyens de communications (Narkomat), une montre-bracelet à 7 rubis pour l'Armée rouge, et deux montres pour le marché : une montre à gousset pour homme à 7 rubis et une montre-bracelet pour femme à 15 rubis. Le calibre dit Type-1 est du modèle Dueber-Hampden (les premiers exemplaires intègrent mêmes des pièces américaines). Ce modèle sera la principale production de la Fabrique avant-guerre ; elle en produira aussi des versions modifiées, et une partie de la production a été livrée à la Deuxième Fabrique de Montres de Moscou qui les emboîte à partir de 1941.
En 1932, la fabrique commence à produire des montres pour les tableau de bord d'avions et des chronomètres. L'histoire de l'usine sera dès lors liée à celle de l'aviation soviétiques dont elle équipera appareils et équipage. Le 16 décembre 1935, la fabrique prend le nom de Fabrique de Montres Kirov suite à l'assassinat du dirigeant communiste. En 1935-36, la fabrique reçoit de nombreuses nouvelles machines et la production se développe considérablement. De 1935 jusqu'à 1941, la fabrique produit 2.7 millions de montres-bracelets et à gousset de « Type-1 ». Ma montre est l'une d'elle : elle porte sur le cadran la marque la Fabrique de Montre d'État N°1, 1ГЧЗ, flanquée de la mention "Fabrique de montres Kirov", et emboîte un mouvement de type 1 (n° de série 37211) à 15 rubis.
Atelier de la fabrique Kirov
En octobre 1941, en raison de l'avance des armées hitlériennes, il est décidé d'évacuer la Fabrique dans l'Oural, à Zlatooust, à 1.400 km au sud est de Moscou. La décision d'évacuation est prise le 16 octobre 1941, le démantèlement complet intervient le 28 novembre, le 30 novembre les bâtiments sont investis à Zlatooust. Les premières productions de l'usine (des détonateurs) sortent précisément le 25 décembre 1941, date officielle de la création de la Fabrique de Montres de Zlatoust "Agathe" (Златоустовский часовой завод Агат). En 1943, l'usine revient à Moscou où elle prend le nom de la Fabrique de Montres de Moscou N°1 (Первый Московский Часовой Завод).
(à suivre)
Dernière édition par Hanoi le Mar 12 Jan 2016 - 14:59, édité 1 fois
Hanoi- Expert
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Quel est l' année de production?
Mon Type 1 de la Premiere Fabrique est de 1937:
De la Deusieme Fabrique- 1939:
Mon Type 1 de la Premiere Fabrique est de 1937:
De la Deusieme Fabrique- 1939:
Luis965- Membre du Parti
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Il y a moyen de déduire l'année de production à partir de ces marques?
Hanoi- Expert
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Oui, c'est possible,
- dans le premier tu peux voir 3-7, ça veux dire le troisième trimestre de 1937
- dans le deuxième tu peux voire 1939, la photo n'est pas bonne, mais l'année est ici:
- dans le premier tu peux voir 3-7, ça veux dire le troisième trimestre de 1937
- dans le deuxième tu peux voire 1939, la photo n'est pas bonne, mais l'année est ici:
Luis965- Membre du Parti
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Il n'y a pas de marquage pareil sur la mienne.
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Pardon Hanoi, mais hier ta photo du mouvement n'etait pas visible pour moi.
Avec la marquage de ta montre, je peux te dire 1936 a 1938.
Avec la marquage de ta montre, je peux te dire 1936 a 1938.
Luis965- Membre du Parti
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Tu peux argumenter s'il te plait?
Cela m'intéresse beaucoup.
J'avais pu déduire une fourchette plus large: 1935 à 1941.
En attendant:
Petite histoire de l'usine Poljot (2)
Pendant la guerre, la fabrique produit des munitions, du verre pour l'aviation, des horloges de bord pour l'aviation et la marine et des pièces de Katioucha. En 1943, la fabrique réintègre Moscou et est rebaptisée: Première Fabrique de montres de Moscou (Первый Московский Часовой Завод - 1МЧЗ). La guerre n'est pas encore terminé que l'usine commence une production pacifique: en 1943 des outils d'usinage pour l'industrie horlogère, en 1944 des horloges de cheminée et pour automobiles. En avril 1945, l'usine a cessé la production de munitions et prépare la production d'une nouvelle montre, la K26 Pobeda (Victoire). La production de cette montre, dont le nom et les spécifications ont été supervisées par Staline, se fera de 1946 à 1953 dans la 1ère Fabrique de Montres de Moscou. Voici mon exemplaire:
On peut dater précisément la fabrication de celle-ci car jusqu'en 1960, les calibres soviétiques portent le millésime et le trimestre de fabrication, et le logo de la manufacture qui l'a produit. Son calibre 2602 à 15 rubis (N°25270) est marqué 4-50, c'est-à-dire quatrième trimestre 1950. Le mouvement 2602 à petites secondes, basé sur un mouvement LIP, a été un des mouvements le plus produit en URSS, et peut-être même le plus produit au monde. Son diamètre est de 26 mm, et sa hauteur de 3,9 mm. Il est doté de 15 rubis, d'untourbillon spiral Breguet, a un battement de 18000 A/h et une réserve de fonctionnement de 37 heures. Il a été fabriqué jusqu'à environ l'an 2000 et est à l'origine d'une descendance prolifique : le 2603 avec une protection anti-choc, le 2605 avec une date, et le 2608 avec trotteuse.
En 1949, les montres Sturmanskie (Navigateur, mais pas dans le sens "marin" mais dans celui de l'homme qui détermine la trajectoire) ont été mis en production pour l'usage exclusif de l'aviation militaire. La Sturmanskie entre dans l'histoire le 12 Avril 1961, lorsque Youri Gagarine emmène la sienne dans le premier vol cosmique.
En 1955, 1,1 millions de montres mécaniques ont été produites par la Fabrique. En 1956, la production des premières montres automatiques commence, sous la marque Rodina (Patrie) a commencé. En 1957, selon un ordre spécial du gouvernement, la montre Antarktika (Antarctique) est produite pour les participants de la première expédition soviétique au pôle Sud. Ces montres avaient un cadran de 24 heures, un mouvement basé sur celui de la Pobeda et un bouclier spécial contre des puissants champs magnétiques.
En Octobre 1957, l'Union soviétique a lancé le premier satellite artificiel dans l'espace. La fabrique produit deux variantes de la montre Spoutnik (Satellite), basée sur la Pobeda. Le 2 octobre 1959, le gouvernement soviétique fait de la fabrique une entreprise leader pour les exportations horlogères. La part des exportations dans la production a augmenté de 42% en 1959 à 80% dans les années 90. Ces montres ont été exportés vers 70 pays différents. En 1959 apparait le fameux chronographe Strela (Flèche) à destination exclusive des officiers de l'aviation et en 1961 apparaît enfin la première montre sous la marque Poljot (envol, vol)
Cela m'intéresse beaucoup.
J'avais pu déduire une fourchette plus large: 1935 à 1941.
En attendant:
Petite histoire de l'usine Poljot (2)
Pendant la guerre, la fabrique produit des munitions, du verre pour l'aviation, des horloges de bord pour l'aviation et la marine et des pièces de Katioucha. En 1943, la fabrique réintègre Moscou et est rebaptisée: Première Fabrique de montres de Moscou (Первый Московский Часовой Завод - 1МЧЗ). La guerre n'est pas encore terminé que l'usine commence une production pacifique: en 1943 des outils d'usinage pour l'industrie horlogère, en 1944 des horloges de cheminée et pour automobiles. En avril 1945, l'usine a cessé la production de munitions et prépare la production d'une nouvelle montre, la K26 Pobeda (Victoire). La production de cette montre, dont le nom et les spécifications ont été supervisées par Staline, se fera de 1946 à 1953 dans la 1ère Fabrique de Montres de Moscou. Voici mon exemplaire:
On peut dater précisément la fabrication de celle-ci car jusqu'en 1960, les calibres soviétiques portent le millésime et le trimestre de fabrication, et le logo de la manufacture qui l'a produit. Son calibre 2602 à 15 rubis (N°25270) est marqué 4-50, c'est-à-dire quatrième trimestre 1950. Le mouvement 2602 à petites secondes, basé sur un mouvement LIP, a été un des mouvements le plus produit en URSS, et peut-être même le plus produit au monde. Son diamètre est de 26 mm, et sa hauteur de 3,9 mm. Il est doté de 15 rubis, d'un
En 1949, les montres Sturmanskie (Navigateur, mais pas dans le sens "marin" mais dans celui de l'homme qui détermine la trajectoire) ont été mis en production pour l'usage exclusif de l'aviation militaire. La Sturmanskie entre dans l'histoire le 12 Avril 1961, lorsque Youri Gagarine emmène la sienne dans le premier vol cosmique.
En 1955, 1,1 millions de montres mécaniques ont été produites par la Fabrique. En 1956, la production des premières montres automatiques commence, sous la marque Rodina (Patrie) a commencé. En 1957, selon un ordre spécial du gouvernement, la montre Antarktika (Antarctique) est produite pour les participants de la première expédition soviétique au pôle Sud. Ces montres avaient un cadran de 24 heures, un mouvement basé sur celui de la Pobeda et un bouclier spécial contre des puissants champs magnétiques.
En Octobre 1957, l'Union soviétique a lancé le premier satellite artificiel dans l'espace. La fabrique produit deux variantes de la montre Spoutnik (Satellite), basée sur la Pobeda. Le 2 octobre 1959, le gouvernement soviétique fait de la fabrique une entreprise leader pour les exportations horlogères. La part des exportations dans la production a augmenté de 42% en 1959 à 80% dans les années 90. Ces montres ont été exportés vers 70 pays différents. En 1959 apparait le fameux chronographe Strela (Flèche) à destination exclusive des officiers de l'aviation et en 1961 apparaît enfin la première montre sous la marque Poljot (envol, vol)
Dernière édition par Hanoi le Mar 12 Jan 2016 - 7:48, édité 2 fois
Hanoi- Expert
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
merci hanoi pour ce brillant exposé...
raspoutine- Pilier du Forum
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Bonjour Hanoi,
J'adore l'histoire et en particulier celle horlogère, cependant je me permets de t'apostropher, car il me semble que tu as fais une petite erreur, c'est spiral Breguet et non tourbillon.
Bien cordialement,
Stephou
J'adore l'histoire et en particulier celle horlogère, cependant je me permets de t'apostropher, car il me semble que tu as fais une petite erreur, c'est spiral Breguet et non tourbillon.
Hanoi a écrit: Il est doté de 15 rubis, d'un tourbillon Breguet, a un battement de 18000 A/h et une réserve de fonctionnement de 37 heures.
Bien cordialement,
Stephou
Stephou1Q84- Messages : 10
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
@ Raspoutine: Merci de le suivre!
L'histoire de cette usine est facile à présenter, l'essentiel est ici: http://www.netgrafik.ch/poljot_history.htm
@ lol965: Tu avais vu qu'un catalogue d'Antonov contient un écorché complet de la Type-1?
Celui-ci: https://picasaweb.google.com/113098239036073221216/1940#
@ Stephou: Merci de la correction!
La mécanique horlogère n'est vraiment pas mon fort...
L'histoire de cette usine est facile à présenter, l'essentiel est ici: http://www.netgrafik.ch/poljot_history.htm
@ lol965: Tu avais vu qu'un catalogue d'Antonov contient un écorché complet de la Type-1?
Celui-ci: https://picasaweb.google.com/113098239036073221216/1940#
@ Stephou: Merci de la correction!
La mécanique horlogère n'est vraiment pas mon fort...
Hanoi- Expert
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Hanoi a écrit:Tu peux argumenter s'il te plait?
Cela m'intéresse beaucoup.
J'avais pu déduire une fourchette plus large: 1935 à 1941.
Deux raisons pour te donner seulement trois années 1936,1937 et 1938.
Premiere, le marquage utilisé :
http://www.netgrafik.ch/russian_logos.htm
Deuxieme
La façon de metre les vis sur la roue du balance a change en 1939, dans ton exemple les vis son mis supérieurement et a partir de 1939 son mis inférieurement:
Luis965- Membre du Parti
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Merci mille fois, c'est très intéressant.
Le fond de ma type-1 semble plus ancien que la type-1 elle même parce qu'il porte ce logo:
Or ce logo est le premier de la Première Fabrique d'état de montres.
Le calibre porte le deuxième logo, qui ne serait apparu qu'en '36:
Le fond de ma type-1 semble plus ancien que la type-1 elle même parce qu'il porte ce logo:
Or ce logo est le premier de la Première Fabrique d'état de montres.
Le calibre porte le deuxième logo, qui ne serait apparu qu'en '36:
Hanoi- Expert
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Il est toujours difficile avec les mouvements non datées.
Mais dans ce cas un période de seulement trois années c'est bien acceptable.
Mais dans ce cas un période de seulement trois années c'est bien acceptable.
Luis965- Membre du Parti
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Petite histoire de l'usine Poljot (3)
Le 2 octobre 1959, le gouvernement soviétique désigne la Première Fabrique de montres de Moscou comme entreprise leader pour les exportations horlogères. La part des exportations (notamment sous la marque Sekonda) de la production passe de 42% en 1959 à 80% dans les années 90. Les montres sont été exportés vers 70 pays différents, y compris les Etats-Unis, l'Angleterre, la Belgique, l'Italie, l'Allemagne de l'Ouest, Hong Kong, la Grèce, et bien d'autres. En 1959, la Fabrique produit sa fameuse Signal 2612 à alarme, qui connaitra un grand succès.
Voici mon exemplaire:
En 1961, la Fabrique crée, à partir d'une feuille blanche, pour des concours et pour prouver que l'industrie soviétique pouvait rivaliser avec l'industrie suisse, son célèbre calibre 2209 à 23 rubis, battant à 18000 bpm. Avec seulement 2,9 mm d'épaisseur, le 2209 était un des mouvement mécanique parmi les plus plats au monde. De 1961 à 1975, autour du mouvement 2209, la Fabrique conçoit et produit, sous la marque Vimpel (Вымпел), une gamme de modèle extra-plat qui aura un immense succès, et qui sera rebaptisé à partir de 1964 Poljot de Luxe. Cette montre a reçu de nombreux prix, dont celui de la foire internationale de Leipzig en 1963. Le modèle n'a pas seulement été fabriquée à Moscou (sous les marques Vympel et Poljot), mais aussi dans la Fabrique de Montres de Minsk (sous les marques Vympel et Luch). Voici mon exemplaire (mais j'ai depuis poli le verre...)
En 1964, toutes les montres produites par la Fabrique deviennent des Poljot (selon le principe: une usine = une marque) et Poljot devient une référence en termes de montres mécaniques, elles sont alors considérées parmi les plus durables et résistantes au monde. En 1965, la production d'une mécanisme ultra-mince, le Poljot 2200, confirme le haut niveau de compétences des concepteurs et des techniciens de l'usine. En 1971, l'usine a produit 2,5 millions de montres-bracelets, et 1,6 millions ont été exportés vers 63 pays différents. En 1972, l'usine a augmenté sa production de montres-bracelets mécaniques jusqu'à 2,7 millions. Jusqu'à 70% de la production est vendue à l'exportation. Pour satisfaire les exigences des clients étrangers, la Fabrique entame en 1972 la production de nouveaux modèles de montres à partir de calibres de la série 26, améliorés (et portant dès lors la lettre distinctive "H": 2609H, 2614H, 2616H, etc.). Les concepteurs, technologues et des stylistes de Poljot avaient accordé une attention particulière à leur fiabilité et à leur "réparabilité".
Une montre de la série 26**H (ici 2627H/1681518) sur la couverture du catalogue Poljot 1977
En 1976, la Fabrique commencé la production de nouvelles montres-bracelets avec une fonction chronomètre: les chronographes du modèle 3133. Pour ce succès, le personnel de l'usine a reçu une récompense de l'Etat. Au début, ces chronographes étaient destinées aux officiers de la marine (ce qui explique leur marque: Okean). La production de ces montres s'est ensuite étendues à toutes les forces armées et, plus tard, en 1983, les simples citoyens pouvaient se les acheter.
La merveille des merveilles de Poljot: le chronographe3313 3017 Strela
À la fin des années 70 et au début des années 80, la fabrique entame la production de calibres à quartz. Ces mouvements à quartz ont été principalement exportés vers les pays d'Asie du Sud: Hong Kong et Singapour. En quelques années, l'exportation atteint jusqu'à 3 ou 4 millions de pièces par an. Mais au cours des années '70, la Fabrique garde sa position de leader dans le domaine de la montre-bracelet mécanique pour homme.
La Fabrique ne survivra pas longtemps à l'effondrement de l'URSS, mais cela fera l'objet d'un dernier épisode.
Le 2 octobre 1959, le gouvernement soviétique désigne la Première Fabrique de montres de Moscou comme entreprise leader pour les exportations horlogères. La part des exportations (notamment sous la marque Sekonda) de la production passe de 42% en 1959 à 80% dans les années 90. Les montres sont été exportés vers 70 pays différents, y compris les Etats-Unis, l'Angleterre, la Belgique, l'Italie, l'Allemagne de l'Ouest, Hong Kong, la Grèce, et bien d'autres. En 1959, la Fabrique produit sa fameuse Signal 2612 à alarme, qui connaitra un grand succès.
Voici mon exemplaire:
En 1961, la Fabrique crée, à partir d'une feuille blanche, pour des concours et pour prouver que l'industrie soviétique pouvait rivaliser avec l'industrie suisse, son célèbre calibre 2209 à 23 rubis, battant à 18000 bpm. Avec seulement 2,9 mm d'épaisseur, le 2209 était un des mouvement mécanique parmi les plus plats au monde. De 1961 à 1975, autour du mouvement 2209, la Fabrique conçoit et produit, sous la marque Vimpel (Вымпел), une gamme de modèle extra-plat qui aura un immense succès, et qui sera rebaptisé à partir de 1964 Poljot de Luxe. Cette montre a reçu de nombreux prix, dont celui de la foire internationale de Leipzig en 1963. Le modèle n'a pas seulement été fabriquée à Moscou (sous les marques Vympel et Poljot), mais aussi dans la Fabrique de Montres de Minsk (sous les marques Vympel et Luch). Voici mon exemplaire (mais j'ai depuis poli le verre...)
En 1964, toutes les montres produites par la Fabrique deviennent des Poljot (selon le principe: une usine = une marque) et Poljot devient une référence en termes de montres mécaniques, elles sont alors considérées parmi les plus durables et résistantes au monde. En 1965, la production d'une mécanisme ultra-mince, le Poljot 2200, confirme le haut niveau de compétences des concepteurs et des techniciens de l'usine. En 1971, l'usine a produit 2,5 millions de montres-bracelets, et 1,6 millions ont été exportés vers 63 pays différents. En 1972, l'usine a augmenté sa production de montres-bracelets mécaniques jusqu'à 2,7 millions. Jusqu'à 70% de la production est vendue à l'exportation. Pour satisfaire les exigences des clients étrangers, la Fabrique entame en 1972 la production de nouveaux modèles de montres à partir de calibres de la série 26, améliorés (et portant dès lors la lettre distinctive "H": 2609H, 2614H, 2616H, etc.). Les concepteurs, technologues et des stylistes de Poljot avaient accordé une attention particulière à leur fiabilité et à leur "réparabilité".
Une montre de la série 26**H (ici 2627H/1681518) sur la couverture du catalogue Poljot 1977
En 1976, la Fabrique commencé la production de nouvelles montres-bracelets avec une fonction chronomètre: les chronographes du modèle 3133. Pour ce succès, le personnel de l'usine a reçu une récompense de l'Etat. Au début, ces chronographes étaient destinées aux officiers de la marine (ce qui explique leur marque: Okean). La production de ces montres s'est ensuite étendues à toutes les forces armées et, plus tard, en 1983, les simples citoyens pouvaient se les acheter.
La merveille des merveilles de Poljot: le chronographe
À la fin des années 70 et au début des années 80, la fabrique entame la production de calibres à quartz. Ces mouvements à quartz ont été principalement exportés vers les pays d'Asie du Sud: Hong Kong et Singapour. En quelques années, l'exportation atteint jusqu'à 3 ou 4 millions de pièces par an. Mais au cours des années '70, la Fabrique garde sa position de leader dans le domaine de la montre-bracelet mécanique pour homme.
La Fabrique ne survivra pas longtemps à l'effondrement de l'URSS, mais cela fera l'objet d'un dernier épisode.
Dernière édition par Hanoi le Mar 5 Jan 2016 - 10:30, édité 1 fois
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Je ne suis pas sûr ( j'ai cependant un énorme doute) : sur les chronos que tu présentes Hanoi, beaucoup sont des 3017 ... Donc sur base Vénus et antérieur au 3133 .
Si Frantsous, FCAFCA, ou chronotopos passent par là ?
Si Frantsous, FCAFCA, ou chronotopos passent par là ?
simke- Pilier du Forum
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
(heu... quelqu'un sait comment supprimer un message pour cause de double post?)
Dernière édition par Hanoi le Mar 5 Jan 2016 - 10:33, édité 2 fois
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Tu as tout à fait raison.
Les premiers Strela sont animés d'un 3017.
Merci de m'avoir repris: Je corrige la légende de la photo.
EDIT: Une petite précision: les 3133 apparaissent en 1976 (et remplacent les 3017 produits de 1959 à 1979)
Les premiers Strela sont animés d'un 3017.
Merci de m'avoir repris: Je corrige la légende de la photo.
EDIT: Une petite précision: les 3133 apparaissent en 1976 (et remplacent les 3017 produits de 1959 à 1979)
Dernière édition par Hanoi le Mar 12 Jan 2016 - 15:14, édité 1 fois
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Hanoi a écrit:(heu... quelqu'un sait comment supprimer un message pour cause de double post?)
Hanoï c'est facile en haut à droite de ton message tu as une petite croix à côté du petit panneau "éditer". Il te suffit d'appuyer sur cette croix pour le supprimer Tu auras préalablement un message te demandant la confirmation de cette suppression.
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
lol965 a écrit:Pardon Hanoi, mais hier ta photo du mouvement n'etait pas visible pour moi.
Avec la marquage de ta montre, je peux te dire 1936 a 1938.
Je pencherai pour 1936 car le double marquage fond/logo du cadran n'a pas dû perdurer sur plusieurs années, surtout à cette époque où les stocks ne devaient pas être très importants.
Comme tu le mentionnes le fond de ta type-1 (1er logo) ne correspond pas au logo du cadran (2ème logo)
Hanoi a écrit:
Or ce logo est le premier de la Première Fabrique d'état de montres.
Le calibre porte le deuxième logo, qui ne serait apparu qu'en '36:
Et par ailleurs, en 1937, on a l'année et le trimestre gravée sur le calibre comme le rappelle Luis.
lol965 a écrit:Quel est l' année de production?
Mon Type 1 de la Premiere Fabrique est de 1937:
[...]
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Jurmala 1988- Administrateurs
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Re: Une Type-1 d'avant guerre et petite histoire de l'usine Poljot (1 à 4)
Merci Jurmala
Petite histoire de l'usine Poljot (4)
Dernier épisode (et j'espère ne pas m'être trop emmêlé les pinceaux...)
Après l'effondrement de l'URSS, la Première Fabrique de montres de Moscou Poljot devient, en 1992, une société anonyme. L'avenir de Poljot ne semblait pas particulièrement menacé en raison de sa vaste expérience et de son esprit d'innovation. Poljot est resté quelques années un leader parmi les producteurs de montres-bracelets haut de gamme homme, un producteur de mouvements uniques, tels que le mouvement de chronographe 3133, le mouvement d'alarme "Signal" 2.612 et, fierté de l'usine, le chronomètre de marine 6MX.
A la fin des années 1990, la production de mouvement à quartz cesse, ainsi que l'exportation des ébauches de base: la Fabrique se concentre sur des marchés de niche et ses produits phares.
En 2000, d'anciens employés de Poljot fondent à Moscou, dans les bâtiments mêmes de l'usine Poljot, la société Volmax. En 2002, Volmax dépose trois des plus célèbres marques horlogères russes, Aviator, Bourane et Sturmanskie. La plupart des montres Volmax utilisent mouvements Poljot d'autres des mouvements Suisse ETA.
En 2000-2003, plusieurs nouveaux mouvements à complications introduites, y compris le chrono 31679 avec phases de lune et elle reprend le nom de Première Fabrique de montre de Moscou en 2003, laissant la marque Poljot pour le marché intérieur. La même année, la Fabrique commence la production, pour la société Volmax, des "Sturmanskie", "Bourane" et "Aviator".
En 2005 la société Maktime Watch Factory Ltd achète la ligne de production des mouvement chrono 3133 à la Fabrique Poljot en difficulté. Les ouvriers qui travaillent à cette ligne de production deviennent donc les employés de la société Maktine. Maktime avait été fondé en 1996 par les frères Makarov (dont un ancien directeur des ventes de Poljot) dans le but initial de fabriquer des montres à partir de boîtiers fabriqués pour eux et de mouvements achetés aux Fabriques historiques. En 2003, Maktime avait déjà achète la majorité des actions de la Troisième Fabrique de montres de Penza (Zarya), et en 2006, Maktime entrait dans le capital de la Deuxième Fabrique de montres de Moscou (Slava). Les mouvements Maktime animeront les montres Volmax et Poljot, mais aussi Tsedro, Denissov et Record.
Dans la chaine de production Maktime: les machines suisses achetées par Poljot à Valjoux pour la production des mouvement 7734
Après la chaine de fabrication des chronographe 3133, Poljot a cédé la chaîne de fabrication des calibres automatiques 2616 par Vostok. A l'image de Volmax, d'autres sociétés ont été formées par des (anciens) employés de Poljot, souvent hébergées au sein de l'usine Poljot et partageant son outil de production: Denissov, Moscow Classic, Poljot Elite, Poljot Kronos et Poljot Trade. Poljot International (ou Poljot-V Gmbh) est ainsi créée par Alexander Shorokov en 1993, en Allemagne (la société est basée à Alzenau, en Hesse). Elle a emboîté des mouvements Poljot/Maktime 3133, Poljot/Vostok 2616 mais aussi des Slava, des Sea-Gull ST80 et des clones chinois de l'Unitas quand Molnija en a stoppé la fabrication. C'est de Poljot international qu'est issu la société CCCP Watches, (mais A. Chokorov l'a vendu à une société hong-kongaise). Les CCCP emboîtaient à l'origine des calibres Slava et Poljot, elles n'emboîtent plus que des mouvements chinois.
Vers 2009, Poljot n'était plus qu'un emboîteur qui produisait les Alarm Tonneau, Albatros, Blue angels, Dolphin, Kirovskie, Navigator, Ruslan et Strela. A ce moment, il existait d'anciens stocks de mouvements ou de montres assemblées par Poljot, que la société a dû céder à des tiers pour renflouer sa trésorerie. On a vu surgir des distributeurs qui vendaient ces montres "new old stock" ou qui emboîtent les mouvements (souvent basés en Allemagne, comme le controversé Juri Levenberg qui fabrique "ses" Strela).
Le bâtiment de l'usine Poljot, 34 rue Marksistskaya
Mais à partir de 2010, la Première Fabrique de montre de Moscou Poljot, en tant que société, cesse toute production (même si, dans les bâtiments de la Fabrique, Maktime, Vostok et Volmax continuent leurs activités). La société est alors la propriété de Serguei Pougatchev, un magnat de la finance surnommé un moment "le banquier de Poutine". Celui-ci commença a avoir des ennuis lorsque la l'Agence gouvernementale russe d'assurance-dépôts (DIA) l'a accusé d'avoir détourné à son profit les fonds de la Mezhprombank, y compris les quelques 700 millions de dollars d'argent public que la DIA avait versés pour renflouer ladite banque. Pougatchev s'enfuit en 2015 en Angleterre, puis en France, tandis que ses biens étaient saisis en Russie et que sa femme (une descendante de Léon Tolstoï) se plaignait à la presse people qu'il était difficile de vivre avec seulement 15.000 dollars par semaine... (allocation laissée à sa disposition par les tribunaux du commerce).
Petite histoire de l'usine Poljot (4)
Dernier épisode (et j'espère ne pas m'être trop emmêlé les pinceaux...)
Après l'effondrement de l'URSS, la Première Fabrique de montres de Moscou Poljot devient, en 1992, une société anonyme. L'avenir de Poljot ne semblait pas particulièrement menacé en raison de sa vaste expérience et de son esprit d'innovation. Poljot est resté quelques années un leader parmi les producteurs de montres-bracelets haut de gamme homme, un producteur de mouvements uniques, tels que le mouvement de chronographe 3133, le mouvement d'alarme "Signal" 2.612 et, fierté de l'usine, le chronomètre de marine 6MX.
A la fin des années 1990, la production de mouvement à quartz cesse, ainsi que l'exportation des ébauches de base: la Fabrique se concentre sur des marchés de niche et ses produits phares.
En 2000, d'anciens employés de Poljot fondent à Moscou, dans les bâtiments mêmes de l'usine Poljot, la société Volmax. En 2002, Volmax dépose trois des plus célèbres marques horlogères russes, Aviator, Bourane et Sturmanskie. La plupart des montres Volmax utilisent mouvements Poljot d'autres des mouvements Suisse ETA.
En 2000-2003, plusieurs nouveaux mouvements à complications introduites, y compris le chrono 31679 avec phases de lune et elle reprend le nom de Première Fabrique de montre de Moscou en 2003, laissant la marque Poljot pour le marché intérieur. La même année, la Fabrique commence la production, pour la société Volmax, des "Sturmanskie", "Bourane" et "Aviator".
En 2005 la société Maktime Watch Factory Ltd achète la ligne de production des mouvement chrono 3133 à la Fabrique Poljot en difficulté. Les ouvriers qui travaillent à cette ligne de production deviennent donc les employés de la société Maktine. Maktime avait été fondé en 1996 par les frères Makarov (dont un ancien directeur des ventes de Poljot) dans le but initial de fabriquer des montres à partir de boîtiers fabriqués pour eux et de mouvements achetés aux Fabriques historiques. En 2003, Maktime avait déjà achète la majorité des actions de la Troisième Fabrique de montres de Penza (Zarya), et en 2006, Maktime entrait dans le capital de la Deuxième Fabrique de montres de Moscou (Slava). Les mouvements Maktime animeront les montres Volmax et Poljot, mais aussi Tsedro, Denissov et Record.
Dans la chaine de production Maktime: les machines suisses achetées par Poljot à Valjoux pour la production des mouvement 7734
Après la chaine de fabrication des chronographe 3133, Poljot a cédé la chaîne de fabrication des calibres automatiques 2616 par Vostok. A l'image de Volmax, d'autres sociétés ont été formées par des (anciens) employés de Poljot, souvent hébergées au sein de l'usine Poljot et partageant son outil de production: Denissov, Moscow Classic, Poljot Elite, Poljot Kronos et Poljot Trade. Poljot International (ou Poljot-V Gmbh) est ainsi créée par Alexander Shorokov en 1993, en Allemagne (la société est basée à Alzenau, en Hesse). Elle a emboîté des mouvements Poljot/Maktime 3133, Poljot/Vostok 2616 mais aussi des Slava, des Sea-Gull ST80 et des clones chinois de l'Unitas quand Molnija en a stoppé la fabrication. C'est de Poljot international qu'est issu la société CCCP Watches, (mais A. Chokorov l'a vendu à une société hong-kongaise). Les CCCP emboîtaient à l'origine des calibres Slava et Poljot, elles n'emboîtent plus que des mouvements chinois.
Vers 2009, Poljot n'était plus qu'un emboîteur qui produisait les Alarm Tonneau, Albatros, Blue angels, Dolphin, Kirovskie, Navigator, Ruslan et Strela. A ce moment, il existait d'anciens stocks de mouvements ou de montres assemblées par Poljot, que la société a dû céder à des tiers pour renflouer sa trésorerie. On a vu surgir des distributeurs qui vendaient ces montres "new old stock" ou qui emboîtent les mouvements (souvent basés en Allemagne, comme le controversé Juri Levenberg qui fabrique "ses" Strela).
Le bâtiment de l'usine Poljot, 34 rue Marksistskaya
Mais à partir de 2010, la Première Fabrique de montre de Moscou Poljot, en tant que société, cesse toute production (même si, dans les bâtiments de la Fabrique, Maktime, Vostok et Volmax continuent leurs activités). La société est alors la propriété de Serguei Pougatchev, un magnat de la finance surnommé un moment "le banquier de Poutine". Celui-ci commença a avoir des ennuis lorsque la l'Agence gouvernementale russe d'assurance-dépôts (DIA) l'a accusé d'avoir détourné à son profit les fonds de la Mezhprombank, y compris les quelques 700 millions de dollars d'argent public que la DIA avait versés pour renflouer ladite banque. Pougatchev s'enfuit en 2015 en Angleterre, puis en France, tandis que ses biens étaient saisis en Russie et que sa femme (une descendante de Léon Tolstoï) se plaignait à la presse people qu'il était difficile de vivre avec seulement 15.000 dollars par semaine... (allocation laissée à sa disposition par les tribunaux du commerce).
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