Cortébert TCDD (chemins de fer turcs)

Les Cortébert sont fortement apparentés aux Molnija qui en était une licence je crois.

J'ai acheté il y a peu une Molnija-Serkisoff de cheminot turc. C'était une  montre de qualité courante, cadeau au personnel souvent trop pauvre pour s'acheter une montre, pas un régulateur de mécanicien. En la pistant j'ai découvert qu'il avait d'authentiques Cortebert  avec un boîtier qui me plait encore plus: Croissant et étoile au dessus de la locomotive, logo TCDD rétro, j'en ai acheté une. Plus haut de gamme, montre de cadre ou régulateur?








Le calibre me pose problème: aucun marquage Cortebert ni Molnija.  Il ne fait pas récent si c'est un remontage de réparation c'est ancien et ce n'est pas à base d'une chinoiserie. Le vendeur le précisait bien et les enchères ne se sont pas envolées.
Le cadran est beau mais le boitier est très sale dans les nombreux creux, avez-vous un petit conseil de nettoyage à me donner?  J'ai nettoyé une Wostok très très sale à la "Pierre d'argent"  avec succès. Mais c'était une Wostok-partner sans valeur ni beaucoup d’intérêt, là j'hésite.

C'est pas un peu agressif la pierre d'argent?

Justement je pose la question.

J'ai nettoyé avec précaution le fond  et le tour du boitier, je suis très satisfait du résultat.

- Premier passage au Mirror argenterie sur chiffon de coton.
- Un dose mesurée de "pierre d'argent" sur la locomotive et le logo frotté avec un vieille brosse à dent très douce (modèle enfant)
- Finition à la Dremel avec une brosse rotative en poils

J'ai traité le verre (qui n'est pas en verre mais en synthétique) très rayé au polywatch pour un résultat assez extraordinaire sur une telle surface. J'avais juste utilisé ce produit sur une rayure ponctuelle sur une montre de plongée jusqu'à présent. Mais le résultat ne donne rien de si visible en photo que pour le fond.

Très joli, bien joué!

Je suis admiratif.... Et très intéressé !
D'Autant plus qu' ayant eu un Grand Oncle conducteur de locomotive à Charbon.

Ce n'est probablement pas exactement une montre (terme exact régulateur) de mécanicien (le terme de métier pour le conducteur) qui eux avaient des montres plus précises, des Zénith entre autres, comme  dans toutes les compagnies développées. Un régulateur Zénith est absolument hors budget pour moi.

Néanmoins pour ces Molnija-Serkissof ou Cortébert  il s'agit d'une fabrication officielle pour la compagnie qui en faisait bénéficier tout son personnel, c'est donc du railway authentique à prix raisonnable surtout les Molnija-serkissof, qui sont un compromis raisonnable pour la paix des ménages.

J'ai payé cette montre la moitié de sa cote en raison de son état cosmétique et de l'absence de marquage du calibre, bonne affaire!

Une molnija-Serkissof (l'autre modèle donc) est en moyenne à moins de 100 euros FDP compris depuis la Turquie ou l'Allemagne, un bon début, passez vous l'envie il y en a déjà eu un autre sur le forum qui l'a fait.

Dans ce cas un conseil de recherche: La transcription d'un nom russe en caractère latin est sujette à interprétation, de plus les turcs ont eu des hésitations lors de l'application obligatoire de l'alphabet latin chez eux en 1928. Ce qui nous donne 4 orthographes trouvables Serkisof, Serkissof, Serkisoff, Sekissoff à chercher en croisant avec Demiryolu (chemin de fer).

Très joli boitier, vraiment très sympa...

belle!

C'est mon millième post, alors je m'autorise une légère digression sur cet autre sujet qui me passionne depuis gosse : les chemins de fer...

Quelques locomotives à vapeur de la SNCF ont fini leur carrière dans les chemins de fer turcs.
Pour ne pas dire de bêtises je ne citerai pas de séries sans avoir pris la peine de verifier lesquelles ont été concernées, même si j'ai mon idée.
Pour l'anecdote aussi, les locomotives à vapeur ne sont pas toutes au charbon.
Il y en a au fuel également, et puis on a épisodiquement utilisé du bois, et la légende veut qu'en Colombie à une certaine période ils aient utilisé des sacs de café.
Il a également été question de loco à vapeur à bruleurs au gaz, mais là c'est resté au stade expérimental si ma mémoire ne me joue pas des tours...

Chronotopos a écrit:...
Pour l'anecdote aussi, les locomotives à vapeur ne sont pas toutes au charbon.
......

Les cheminots les appelaient des goudronneuses (chauffe au fuel). Le dernières vapeurs en service normal en France étaient transformée ainsi je crois.

Je connaissais charbonnières et mazoutières,a mais ce surnom je ne le connaissais pas : c'est toujours aussi imagé !
Les dernières locos en services n'ont pas été transformées mais il se trouve que dans les rares séries qui ont subsité jusqu'au bout en service commercial, il y avait les 141R : les machines commandées aux américains immédiatement après la libération dont une partie étaient au charbon et l'autre prévue pour la chauffe au fuel.
C'est les seules machines de ce type qui ont été exploités à la SNCF à ma connaissance et avec 1323 unités ce fut la plus grande série de machines en France.
Plusieurs ont été préservées.

P.S.: je viens de retrouver quelle série a été vendue par la SNCF aux chemins de fer turcs : ce sont les 150X

SNCF mais allemandes ils serait logique qu'elles aient rejoint des locomotives de même type en Turquie qui avaient déjà du matériel allemand, donc pourquoi pas celui là. Je suis pas du tout un spécialiste, c'est juste un raisonnement logique les turcs ayant traditionnellement fait appel au allemands dans ce domaine.

Connais tu les chemin de fer du Hedjaz? A la fin du XIX l'empire ottoman très appauvri utilisa ses maigres ressources sur un exploit ferroviaire pour desservir La Mecque par Médine, chemin de fer uniquement pour les pèlerins, inutile au développement du pays.
Le maintien et la coupure de cette voie sont le thème du film Lawrence d’Arabie. Ne pouvant affronter avec les bédouins l'armée turque frontalement il les obligeât à bloquer en Arabie beaucoup de troupes qui aurait -été plus utiles ailleurs par une pression constante sur cette ligne et ses gares isolées.

Conception allemande oui, mais pour une bonne part construites en France pendant la guerre à partir d'un modèle préexistant si j'ai bien compris.
Pour le coup je t'ai donné toutes les infos que j'avais sur ce sujet : j'étais déjà étonné d'apprendre qu'une aussi grande vente de matériel SNCF eu lieu dès les années 50
Ton raisonnement se tient mais d'un autre côté j'ai tellement de contres-exemples de grands réseaux faits de bric et de broc faisant coexister (au choix) du matériel français, américain, anglais, allemand, espagnol, suédois, tchèque, japonais et soviétique qu'une absence de logique de compatibilité aurait été également possible.
À la suite des ventes de matériels d'occasion très variés en Roumanie ces dernières années, je m'étais documenté pour savoir quel matériel français neuf ou d'occasion identique à du matériel que nous avons eu en circulation en France avait été vendu aux quatre coins du monde.
J'avais eu quelques surprises.
Des 141R de la SNCF ont par exemple été louées en Grèce entre 73 et 74 avec option d'achat, mais sans lendemains, malgré la satisfaction exprimée des cheminots grecs.

À l'occasion si ça t'intéresse on s'ouvre un sujet “chemins de fer” dans la rubrique “lounge“ et on en cause, sinon je risque de trop faire dévier ton sujet initial, Désolé, mais il y a tellement à dire là aussi, et contrairement aux montres soviétiques qui me passionnent depuis seulement 2 ans, les trains c'est une passion que je cultive et documente depuis mon enfance...

Il y a une chose à remarquer: Sur la Cortebert la gravure est à la fois identique mais  beaucoup plus nette que sur les Molnija (bielles des tiroirs, inverseur, éléments de la partie gauche de la machine vus de derrière).  La loco des Molnija ne serai alors qu'un moulage du dessin suisse d'origine? Si on est attentif aux photos ou aux vraies on constate, hors usure, différents niveaux de finesse chez les russes comme si de réfection d'outil en réfection d'outil la finesse s'était dégradée.