Revue Presage SPB127J1

Bonjour

Aujourd'hui, je vous présente ma dernière acquisition :
la Seiko SPB127J1 (connue également sous le nom de SARX069 sur certains marchés)

Un peu d'histoire, pour commencer :
Durant l'été 1964 se déroulaient les premiers Jeux Olympiques sur le continent asiatique, au Japon, à Tokyo.

source: Wikipédia

Seiko est choisi pour être le chronométreur officiel de l'événement et profite de l'occasion pour présenter la 1ère montre-bracelet japonaise équipée d'un chronographe, la 5719 :

source: Seiko

56 ans passent et le Japon accueille de nouveau les Jeux Olympiques d'été. Seiko profite de l'occasion pour sortir un modèle rendant hommage à celui de 1964: la SPB127J1
Hélas, les J.O. sont repoussés d'un an pour cause virale, mais la montre sort tout de même comme prévu.


C'est une édition limitée à 1964 exemplaires... par couleur de cadran (elle existe aussi en cadran noir ou vert)

Comme on peut le voir, surtout dans ce coloris Champagne, le design est calqué sur le modèle de 1964 et, mis à part les dimensions et la présence d'un guichet de date, on peut même parler de clonage...
J'en vois quelques-uns qui s'agitent en lisant ces lignes :
- Attendez une minute, disent-ils, ce n'est pas un chronographe ??!!!

Eh bien, effectivement, Seiko a choisi de rendre hommage à son chronographe des J.O. de 1964 avec une montre dépourvue de cette fonction !
Et il y a une bonne raison à cela : l'année dernière, en 2019 donc, Seiko a déjà fêté les 55 ans de ce même chronographe avec la SRQ031J1, édition limitée à 1000 exemplaires (mais que l'on trouve encore facilement)

source: Seiko

Chacun jugera quel modèle est le plus fidèle au modèle de 1964, mais on ne peut que féliciter Seiko d'avoir sorti cette SPB127J1, aux dimensions plus raisonnables et au tarif nettement plus abordable que la version chrono de 2019.




Le cadran :
Vintage à souhait, il reprend tous les attributs du modèle de '64 : indexes chromés en relief biseautés bien retro, chemin de fer, "anneau" guilloché, petits carrés lumineux... tout est repris à l'identique.
Même les aiguilles, des dauphines lumineuses, sont reprises quasi à l'identique et l'aiguille du chrono d'origine est devenue la trotteuse.
Seiko oblige, on n'échappera pas à quelques mauvais alignement d'indexes, mais à cette échelle et avec la brillance des parties chromées, cela reste quasi invisible.
On aurait pu se passer de la mention "presage" et je regrette le temps pas si lointain où le nom de cette collection n'était pas mentionné sur le cadran.

De nuit, le lume fait son travail correctement (en deçà de ce que Seiko nous propose sur les bien plus gros indexes des Prospex) mais la lecture de l'heure dans le noir est quasi impossible : rien ne différencie les indexes entre-eux !


La lunette :
Revêtue de titane carboné, celle-ci est d'un noir profond et satiné.
Elle est parfaitement intégrée au boîtier et même encastrée dans les cornes.
Héritage du modèle de '64, elle tourne librement dans les 2 sens : sur le chronographe, dépourvu de sous-cadrans, elle servait à compter les minutes.
Ici son aspect est purement esthétique.


Le boîtier :
En acier traité Diashield, étanche à 10 atm, il reprend le design du modèle original en un petit peu plus grand.
Dimensions : 41x48x11mm
Le fond vissé est en acier plein, légèrement convexe avec le strict minimum question gravures : références diverses, la mention de l'édition limitée et son numéro individuel sur 1964.


J'aurais aimé y trouver aussi une gravure dédiée aux J.O. comme sur le modèle initial : il y avait largement la place. Peut-être est-ce une question de droits...
Le verre, plat, est de type Saphir avec traitement antireflet d'excellente facture.
Il est séparé de la lunette par un fin cerclage d'acier.

La couronne est de taille réduite, avec une très belle gravure.


Les cornes, très recourbées s'adaptent très bien à mon petit poignet (16.5cm)


A l'intérieur, un efficace 6R35 fait tourner l'ensemble avec une autonomie de 70h.

Le bracelet:
En acier, il ne reprend hélas pas, même de loin, le design de son ancêtre.
A la place, nous avons un honorable 3 maillons à déployante sans sécurité et au réglage fin restreint à 2 trous.
Plus gênant, l'arrête du maillon mono-bloc qui accroche le bracelet au boîtier n'est pas biseautée, occasionnant des rayures sur le maillon suivant.


Quelques variantes de bracelet: nato Craig, nato cuir noir ou caoutchouc.




Bilan
Les +
- le design
- le mécanisme
- les dimensions
- le budget
- le design (bis)

Les -
- les alignements perfectibles
- la finition du bracelet

Superbe acquisition Doc, avec une belle revue en prime, et un joli gros plan sur les superbes index facettés.

Incroyable avec quelle aisance elle se pose sur le poignet tout en étant anguleuse à souhait … mais je ne regrette pas d'avoir passé mon tour pour celle là vu l'acquisition qui fera bientôt aussi l'objet d'une revue.

En tous les cas si certains se battent encore pour savoir qui de l'alu, de la céramique ou du saphir donne le meilleur aspect bakélite pour une lunette … Seiko a la réponse : le DLC !

Véritablement vintage dans l'esprit, même si le saphir (Hardlex ?) est plat sa découpe et son biseautage sont du plus bel effet !

Un merci supplémentaire pour cette belle et intéressante revue.

Elle semble vraiment bien réussie cette Seiko.
A titre personnel, le bracelet métallique rend bien mieux que le NATO.

Merci à vous

@ Volgo : oui, je la préfère aussi avec son bracelet métal... J'imagine les beaux bracelets que pourrait proposer Strapcode, mais j'ignore s'ils en proposeront pour une série limitée...

@ Erygyios : j'imagine plutôt la bakélite un peu plus translucide que cela, mais c'est vrai que l'aspect de cette lunette ressemble beaucoup à son homologue de 1964. Je ne sais pas en quelle matière elle était, mais c'était une sorte de matière plastique et j'ai lu à son sujet qu'elle se cassait facilement. Là, c'est du solide
Il s'agit bien d'un verre Saphir et non Hardlex

jolie !
dommage qu'il n'est pas repris le chrono à un bouton de l'originale, bien plus classe que le chrono plein de cadrans !!

Bien d'accord avec toi : tous ces sous-cadrans dénaturent le modèle d'origine...

Merci Doc pour la revue

C'est une jolie montre que j'ai regardé avec intérêt même si elle n'a pas déclenché l'achat (ouf pour mon compte en banque ... ).

Pour moi elle a peu de défauts, mais tu pointe en fait les deux principaux à mes yeux qui restent assez minimes =>

- la mention "presage" sur le cadran, un peu fatiguant en effet cette habitude de marquer des trucs sur les cadrans, des lignes pour des lignes, rappeler les gammes de chaque montre qui ne signifie pas grand chose (par exemple les prospex commence à 300 et finissent à plus de 6000 de mémoire...)

- le bracelet acier, plutôt joli, même si très classique, qui lui va bien au demeurant ! Mais une plus forte inspiration de celui d'origine aurait vraiment été bien sentie, pour accentuer davantage la touche rétro et à part de ce beau modèle.

La mode d'inscrire le maximum d'informations sur le cadran est vraiment naz. Cette Presage est terrible et on en croise quasiment jamais alors que c'est une des gammes que je préfère chez Seiko. Sans parler du mouvement qui est hyper fiable.

C'est sans aucun doute une de mes prochaines sur ma wishlist

Félicitations Doc ... elle est splendide et elle a une jolie prestance au poignet .

Merci

De mes Seiko, c'est l'une de mes 2 préférées (je ne vais tout de même pas dire trop vite ma préférée) tant elle est un subtil équilibre entre sportivité et aspect vintage tout en restant suffisamment habillée.

Une photo que j'avais oublié :

C'est une très belle montre ! Un hommage au passé de la marque bien plus réussi que les rééditions de l'Alpinist.

Elle possède vraiment ce truc accrocheur et à part qui fait qu'elle reste en tête !