[Revue] Auricoste - Aéronavale Type 26

Auricoste c’est qui ? C’est quoi ?

C’est une maison horlogère fondée en 1854 par Emile Thomas, spécialiste du chronomètre de marine qui sera reprise en 1889 par Joseph Auricoste. Son travail est récompensé lors de l’exposition universelle de 1900.

A la sortie de la seconde guerre mondiale, les liens unissant Auricoste et l’Armée française et plus particulièrement la Marine vont s’affirmer pour de longues années. C’est en collaboration avec Patek Philippe (excusez du peu   !!) que la maison Auricoste développera le réseau de l’heure pour les navires de la Royale. S’en suit une longue collaboration avec la production des célèbres chronographes Type 20 pour les pilotes … chronographes qui serviront également aux poignets des pilotes Argentins durant le conflit des Malouines.

Aujourd’hui, les sous-marins nucléaires, les FREMM, le porte-avion Charles De Gaule sont tous équipés du réseau de l’heure Auricoste comme d’autres bâtiments civils.

La collaboration avec l’équipementier La Spirotechnique est ancienne et conduira à la création d’une montre de plongée qui sera utilisée notamment par les nageurs de combats de la Marine. Une montre qui utilisera d’ailleurs à l’époque le très reconnaissable boitier Squale  :

Crédit : www.auricoste.fr

Depuis plus d’une dizaine d’année La Spirotechnique collabore avec Auricoste de nouveau pour la production de sa montre de plongée. Le boitier Squale est modernisé et redessiné avec notamment cet épaulement asymétrique à 04h. C’est ce boitier qui nous intéresse aujourd’hui pour cette Type 26 Aéronavale et qui est commun avec les plongeuses Auricoste-La Spirotechnique


Le Boitier :



Extrêmement bien dessiné (avec des cornes galbées et plongeantes), malgré ses dimensions il passe sans aucun soucis même sur de minces poignets.

X Diamètre sans couronne : 40mm
X Diamètre avec épaulement protège-couronne : 44mm
X Epaisseur : 11mm
X Entrecorne : 20mm
X Corne à corne : 52mm

La boite est en inox 316L brossé avec traitement DLC et verre saphir Securit traité antireflet. La première chose qui frappe est le confort. Peu importe le strap utilisé. Chaque arrête de la montre a été adoucie, absolument aucun saillant ne vient se faire sentir sur toute la surface de la montre … même au niveau de l’entrecorne ce qui préservera les bracelets cuir ou nylon. Ma seule référence en termes de traitement DLC étant Seiko … je dois dire qu’ici ce traitement parait bien plus qualitatif et semble de très haut vol. Atténuant un peu les courbes (splendides) du boitier il affine aussi la présence de la montre au poignet. Le revêtement DLC est mat avec dans certaines conditions de luminosité un effet satiné sans jamais refléter la lumière.



La lunette est unidirectionnelle à 60 clics, bien fermes et elle possède un insert gradué aux 5 minutes en céramique.
L’épaulement protège-couronne si particulier ne gène jamais, et surtout se montre redoutable en préservant la couronne efficacement tout en permettant une manipulation véritablement très aisée ... Une véritable amélioration par rapport au boitier Squale à ce niveau-là !
Le fond possède le même traitement que le reste de la montre avec le logo Auricoste accrochant bien le poignet limitant tout glissement de la montre.



La couronne est frappée en blanc et en relief de la barre de marine aux "A", logo de la marque.



Les cornes sont percées un peu près du boitier ce qui rend le port idéal avec un nato ou strap MN … mais pour les poignets plus fins ça interdit tout bracelet cuir trop fin qui verrait dépasser l'extrémité des cornes.


Le cadran et les aiguilles

L'ensemble reprend les codes des altimètres et des montres de bord des Super-Etendard et Rafale M produites par Auricoste.



Aucune concession, tout est conçu pour la lisibilité avec le reste de la montre … Tout est noir, les indications de lecture de l'heure sont en blanc. Au rang des détails qui tuent :

- La lunette à 60 clics qui permet aux index de la lunette d'être toujours parfaitement alignés avec le chemin de fer des minutes du cadran pour une lecture de chaque minute ou seconde à l'aide de la superbe trotteuse discrète mais stylisée.

- La large aiguille des heures façon altimètre qui reste visible en permanence même couverte par l'aiguille des minutes pour une lecture instinctive de l'heure.

- Le ton sur ton noir du contrepoids de la trotteuse, du cadran et des aiguilles au centre qui ramène spontanément le regard à l'extérieur vers les index pour une lecture de l'heure rapide.

- Le Superluminova C3 qui cartonne dans l'obscurité jusqu'au bout de la nuit

- Le revêtement DLC du boitier qui participe à ne laisser entrevoir que les éléments nécessaires à la lecture du temps.

- La qualité de l'antireflet : lecture sans aucune gène quelque soit le moment de la journée ou l'angle, sans cet effet opacifiant que l'on rencontre parfois.




Le calibre

Classique mais robuste ETA 2824-2 finition top. Rien à redire si ce n'est du classicisme dans cette gamme de prix mais du connu, du fiable et qui pourra être entretenu par n'importe quel horloger n'importe où dans le monde. D'autant que vu la maison Auricoste on peut être certain de l'assemblage et du contrôle qualité.


Conclusion



Les + :
+ Auricoste, une maison horlogère française à nul autre pareil …
+ ... totalement légitime et pourtant rarement vue sur des poignets ou les forum !
+ Une montre conçue dans un seul but : fournir l'heure de façon fiable en tout lieu, tout temps et toute visibilité.
+ La qualité des matériaux
+ Le full DLC ultra-quali
+ Etanche à 300m
+ Garantie 3 ans
+ Vive la chasse embarquée
+ L'impression qu'on part pour une mission SEAD, RESCo ou SAR chaque fois qu'on l'enfile
+ Se prendre l'équivalent d'un Cat Shot visuel chaque fois qu'on la regarde

Les - :
- Les cornes percées un poil près du boitier
- L'absence de lume sur la lunette … dommage.

Merci pour cette belle revue d'une belle. Félicitations

Voilà une marque qui me plaît tant pour son histoire que ses modèles.
(et... oups... je ne connaissais pas...)

Merci pour la découverte.

Un peu comme Chronotopos, même si j'avais lu cette marque quelque part sur une liste de "manufactures" françaises, je la découvre réellement grâce à toi et avec beaucoup de plaisir et d'envie pour le coup ...

Tres sympa cette revue merci beaucoup

Chronotopos a écrit:Voilà une marque qui me plaît tant pour son histoire que ses modèles.
(et... oups... je ne connaissais pas...)

Merci pour la découverte.

Même chose
Voilà une marque avec une réelle histoire et des modèles emblématiques et de qualité
Merci pour la revue et félicitations pour cette belle acquisition !

OOOhh alors comme tu le sais je n'en pense que du bien de cette marque, que j'adore, et ici du modèle que tu m'a fait découvrir.
Ça change des spiro au cadran plus chargé.
Elle est vraiment harmonieuse et comme tu le dis les détails semblent très bien soignés.
"Le revêtement DLC du boitier qui participe à ne laisser entrevoir que les éléments nécessaires à la lecture du temps." quand tu le dis c'est une évidence, c'est bête mais malgré le fait que j'ai eu plusieurs montres DLC typées militaire (dont une CWC diver mk2) je trouve que cette phrase prend tout son sens ici du fait du cadran, des indexes en chiffres arabes au bords doux légerements arrondis, le chemin de fer bien marqué ... Cette trotteuse superbe et l’aiguille glaive indispensable. Bref top

Petite question : Lunette unidirectionnelle ou bidirectionnelle ?

Manque juste le petit lumshot qui va bien dans ta revue camarade (car évoquant le lum qui nous entraine jusqu'à l'insomnie on en veut plus héhé)

j'aime beaucoup !!

Merci à vous pour les retours …

Question lume … voici une photo prise en toute fin de nuit histoire de se faire une idée :



Aller je prépare la prochaine revue … sur une soviétique bien plus modeste mais à laquelle je suis hyper attaché et qui reste ancrée dans ma collection depuis mes tous débuts sur le forum !